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Première mondiale à Lyon : une production de spermatozoïdes in vitro !
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Une équipe scientifique lyonnaise de la jeune société Kallistem, qui regroupe sept chercheurs de haut niveau, a réussi, pour la première fois au monde, à recréer de toutes pièces des spermatozoïdes, en laboratoire, à partir d'une biopsie testiculaire d'homme ne créant naturellement pas de spermatozoïdes…
« L'équipe scientifique des Docteurs Marie-Hélène Perrard et Philippe Durand est la seule à avoir mis au point un bioréacteur qui permet de réaliser une spermatogénèse in vitro totale à partir de tissu testiculaire prélevé par biopsie, un processus extrêmement complexe qui prend 72 jours », précise Isabelle Cuoc, Présidente de Kallistem.
Pour réaliser cet exploit scientifique, les chercheurs ont prélevé des extraits de pulpe testiculaire contenant des cellules souches immatures puis les ont mis en culture dans une boîte de Pétri. Ces cellules se sont ensuite développées pendant 9 semaines, avant de se différencier en spermatozoïdes complets et totalement fonctionnels. Il suffit ensuite de les conserver par cryogénisation, dans de l'azote liquide, jusqu'à ce qu'ils soient utilisés dans le cadre d'une fécondation in vitro avec micro-infection.
La prouesse technique réside essentiellement dans le milieu de culture et de maturation de ces cellules in vitro, en l'occurrence, une boîte de Pétri en trois dimensions qui reproduit à la perfection les conditions physiologiques de l'organisme, recréant notamment la barrière sanguine et la structure cellulaire des testicules naturels…
Ce procédé innovant, unique au monde, qui a été développé par la société lyonnaise Kallistem, basée dans les locaux de l'ENS-Lyon, s'appuie sur deux brevets déposés : le premier concerne le bio-réacteur (au sein duquel se déroule la maturation des cellules) et fait l'objet d'un accord d'exploitation de licence avec l'Université Lyon 1. Le second porte sur le procédé de culture lui-même.
Après les indispensables essais cliniques, Kallistem pourrait démarrer son activité commerciale en 2019 et devenir ainsi un acteur majeur sur un marché mondial de l'infertilité masculine estimé à 2,3 milliards d'euros et qui est en plein essor, avec 50 000 nouveaux cas par an dans les pays développés. Cette technique pourrait, à terme, constituer une réponse à l'infertilité des 120 000 Français atteints d'azoospermie non obstructive, dont les testicules ne produisent pas de spermatozoïdes malgré la présence de cellules germinales. Elle pourrait également être utilisée dans une approche préventive, chez les jeunes garçons non encore pubères qui ont été traités pour un cancer et dont la fertilité est menacée par une chimiothérapie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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