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Première étape vers un vaccin contre les maladies à prions

La recherche sur les mamadies à prion marque des points importants. Après la récente découverte par des chercheurs américains de l'Université de Californie de l'effet actif de deux médicaments contre les maladies à prions ( voir article "Vers un nouveau traitement des maladies à prions" dans la rubrique médecine de la lettre 158) deux chercheurs de l'Université de Zurich en Suisse ont pu démontrer, grâce à des expériences sur des souris, que des anticorps dirigés contre le prion pouvaient constituer une protection contre les maladies dégénératives du type de celle dite de la vache folle. Cette découverte est une première étape dans l'élaboration d'un vaccin contre ce type de maladie, ont annoncé jeudi les deux scientifiques. Les maladies à prions, incluant l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) de la vache et la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, affectent le système nerveux. Leur caractéristique commune est l'accumulation d'une protéine anormale dans le cerveau atteint. Celle-ci se propagerait en convertissant la forme normale de cette protéine, qui est présente à la surface des cellules nerveuses du cerveau, en une forme pathogène. Dans leurs travaux, le docteur Frank Heppner et le professeur Adriano Aguzzi, tous deux de l'Université de Zurich, ont modifié génétiquement des souris de façon à ce qu'elles expriment constamment des anticorps contre la protéine normale. Ainsi, ces souris sont capables de produire en permanence un anticorps capable de fixer la protéine normale du prion. Selon les premiers résultats de leurs recherches, les deux scientifiques ont pu mettre en évidence que l'organisme d'une souris semblait tolérer la production d'anticorps dirigés contre la forme normale de la protéine. Il a donc été démontré que le corps peut tolérer une certaine quantité d'anticorps. Selon les deux chercheurs, c'est une ''donnée importante'' pour les futures recherches dans ce domaine. La seconde découverte importante de cette étude est que la présence des anticorps peut prévenir le développement de la maladie chez les souris. En effet, aucun prion pathogène n'a été détecté dans le tissu lymphatique, là où ils s'accumulent dans la phase précoce de la maladie. De plus, la forme infectieuse du prion n'a pas été détectée dans le cerveau des souris. En revanche le mécanisme de protection contre la maladie du prion n'est pas encore clarifié. Les premières expériences semblent montrer que les anticorps masquent la protéine normale présente à la surface de presque toutes les cellules. De ce fait, la forme infectieuse du prion ne peut pas se propager car la forme cellulaire normale n'est plus accessible. Les résultats de l'équipe de recherche zurichoise - publiés sur la version Internet du magazine ''Science'' de ce mois - démontrent également que le système immunitaire est en principe capable de combattre les prions. Ces résultats peuvent donc être considérés comme ''une base importante'' sur laquelle d'autres recherches pourront être menées dans le but de développer des vaccins contre les prions chez l'homme et chez l'animal.

AP : http://fr.news.yahoo.com/010906/5/1lk0c.html

Science : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/1063093v1

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