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Le pouvoir isolant des forêts augmenterait avec le réchauffement climatique

Des chercheurs de huit universités, dirigés par Pieter De Frenne, de l’Université de Gand, et  Jonathan Lenoir, chercheur CNRS au laboratoire Écologie et dynamique des systèmes anthropisés, ont comparé les différences de températures dans les bois et celles dans les zones "ouvertes". Les mesures montrent que la température maximale en forêt est inférieure de 4 degrés par rapport à l'extérieur. "Le feuillage des arbres crée une couche isolante au-dessus de la forêt", explique le professeur Pieter De Frenne.

Lors de basses températures en hiver et durant les nuits, il fait environ plus chaud de 1 degré dans les bois. Ainsi, les vagues de chaleur en été sont moins ressenties en forêt. Les plantes et animaux qui s'y trouvent sont en conséquence moins touchés par le phénomène du réchauffement climatique que les espèces vivant en dehors.

"Etant donné que les forêts couvrent un quart de la surface de la Terre et abritent deux tiers de la biodiversité, cela a une grande importance pour les prévisions en matière de changement climatique", pointent les chercheurs. Ceux-ci démontrent que la hausse des températures maximum en forêt évolue donc bien moins vite que prévu.

A mesure que le climat se réchauffe, la différence de température dans les bois et à l'extérieur augmente. Les forêts jouent donc un rôle "d'amortisseur", de "tampon" face au réchauffement climatique, d'où l'intérêt de les protéger, insistent les chercheurs. Les mesures ont été prises en 98 lieux répartis sur tous les continents. Sur la base de ce constat, il est possible de proposer des stratégies de gestion permettant d’agir sur le microclimat forestier et ainsi de limiter les effets néfastes du réchauffement climatique sur la biodiversité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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