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Pour diminuer votre risque de démence…lavez-vous les dents !

On savait déjà qu’une bonne santé bucco-dentaire constitue un facteur protecteur important contre de multiples pathologies, qu’il s’agisse de maladies cardiovasculaires, d’AVC, ou de certains cancers. Mais selon une nouvelle étude américaine, conduite par Ryan Demmer, professeur à l'École de santé publique de l'Université du Minnesota à Minneapolis, les personnes atteintes de maladies chroniques des gencives auraient deux fois plus de risques de développer des troubles cognitifs légers ou une démence au cours de leur vie.

D’origine infectieuse, la maladie parodontale peut être associée à un large éventail de problèmes de santé. Selon ces recherches, il existerait un lien entre les différents stades de la maladie parodontale, une légère déficience cognitive et l’apparition de la démence vingt ans plus tard. « Nous avons examiné la santé dentaire des gens sur une période de 20 ans et avons constaté que les personnes atteintes de la maladie des gencives la plus grave au début de notre étude avaient environ deux fois plus de risques de troubles cognitifs légers ou de démence à la fin », a déclaré l'auteur de l'étude, Ryan Demmer, professeur agrégé à l'École de santé publique de l'Université du Minnesota à Minneapolis.

Cette étude s’est intéressée à plus de 8 275 personnes pendant environ 18 ans. Résultats ? Comme le rapporte CNN, 1 569 personnes (19 %) ont développé une démence au cours de l'étude. Parmi les personnes avec des gencives saines et toutes leurs dents au début de l'étude, 264 sur 1 826 (14 %) ont développé une démence à la fin de l'étude. Chez les personnes atteintes d'une légère maladie des gencives au début, 623 sur 3470 (18 %) ont développé une démence. De plus, pour les participants atteints d'une maladie grave des gencives, 22 % ont développé une démence. Enfin, 23 % de ceux qui n’avaient pas de dents ont développé une démence.

Comment expliquer ce lien ? Les personnes atteintes d'une maladie parodontale à un stade avancé ont davantage de risque de souffrir d’une maladie cardiovasculaire, de diabète, d'accident vasculaire cérébral, de maladie respiratoire chronique, de complications de la grossesse et de démence, détaille l’étude. D’après Ryan Demmer, le lien avec la démence pourrait être expliqué par la présence de certaines bactéries dans la bouche.

« Le microbiome buccal est central. Mon hypothèse principale est que les bactéries dans la bouche qui causent des maladies parodontales, sont également une cause de conséquences systémiques (maladies cardiovasculaires, démence, etc.) ». Et d’ajouter ensuite : « Nous utilisons des mesures parodontales dans nombre de nos études car elles sont un marqueur de substitution de l'exposition chronique à des bactéries orales indésirables ».

Le spécialiste explique également le lien entre les maladies parodontales et l’insuline. « Il existe un corpus solide de littérature suggérant que les infections parodontales chroniques pourraient contribuer à la résistance à l'insuline, au prédiabète, au diabète incident et à un accident vasculaire cérébral. En conséquence, la résistance à l'insuline, le diabète et les accidents vasculaires cérébraux sont de puissants prédicteurs d'un futur déclin cognitif ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

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