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Les plantes contribueraient aussi au réchauffement

Jusqu'à présent, il était établi que le méthane, l'un des six gaz responsables de l'effet de serre avec le gaz carbonique (CO2), était principalement diffusé dans l'atmosphère par les microbes vivants dans les milieux humides pauvres en oxygène. Mais une étude publiée dans la revue Nature indique que les végétaux vivants, tout comme les feuilles et les herbes sèches, en sont aussi de très gros pourvoyeurs.

A partir d'expériences réalisées en laboratoire et sur le terrain, l'équipe dirigée par Frank Keppler, du Max Planck Institute d'Heidelberg (Allemagne), a calculé que la végétation mondiale relâche entre 62 et 236 millions de tonnes de ce gaz par an. Soit 10 à 30 % des émissions globales de méthane qui proviennent pour l'essentiel des fermentations à l'oeuvre dans les rizières, les marais et l'estomac des ruminants.

Ces résultats pourraient expliquer un certain nombre de phénomènes, comme la baisse des émissions mondiales de méthane (- 20 millions de tonnes par an) constatée entre 1990 et 2000, période où plus de 12 % de la forêt tropicale ont été dévastés, ou encore les dégagements inexpliqués de ce gaz au-dessus des forêts constatés par les satellites.

Surtout l'étude montre que les végétaux ne sont pas des «puits» de gaz à effet de serre au sens strict. S'ils fixent d'énormes quantités de gaz carbonique, leur bilan pourrait être amoindri par ces émissions de méthane que, curieusement, personne n'avait observées à ce jour.

Nature

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