Une pile pour le climat
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L'avenir n'est pas rose, il est même plutôt d'un gris sale lorsqu'on évoque l'état de notre planète enrubannée d'un voile de gaz carbonique. Partout dans le monde développé et, de plus en plus, dans celui en développement, l'activité humaine génère ces fameux gaz à effet de serre qui viennent saturer l'atmosphère et perturber le climat. La Terre se réchauffe et cela aura des conséquences économiques, sociales, médicales considérables, ont prévenu les scientifiques. C'est pour tenter d'éviter cette catastrophe annoncée que l'Europe vient de ratifier le traité de Kyoto de réduction des émissions polluantes (les Etats-Unis, eux, s'y refusent). Les 15 ont du pain sur la planche. Ils se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz carbonique (CO2) et de cinq autres gaz à effet de serre de 8 % en 2010 par rapport au niveau atteint en 1990. En apparence, tout va bien : la pollution a déjà régressé de 4 % entre 1990 et 1999. Mais seuls certains pays (l'Allemagne et le Royaume-Uni) sont des bons élèves de la classe environnementale. D'autres sont de véritables cancres qui ont augmenté leurs rejets : Danemark, Italie, Pays-Bas, Espagne... Et le futur n'augure rien de bon surtout dans le domaine des transports, le plus gros secteur pollueur. Un parlementaire européen chiffre même à 50 % la hausse des émissions polluantes provenant des transports d'ici à 2010 ! Aux côtés de mesures classiques de réduction de la pollution, une technologie pourrait grandement améliorer la situation si elle sortait enfin des laboratoires. Il s'agit de la pile à combustible, une source d'énergie non-polluante au champ d'application extrêmement large : production d'électricité décentralisée dans l'habitat, combustible pour l'automobile, jusqu'aux mini-piles pour téléphones portables. La pile peut être comparée à une sorte de groupe électrogène chimique où entrent de l'hydrogène et de l'oxygène. A la sortie, on obtient de l'électricité et de l'eau et pas un atome de pollution. Découverte par le britannique William Grove en 1839, la pile à combustible doit encore faire ses preuves économiques. Les prix de production des prototypes sont encore bien trop élevés et il faut encore, dans chacune des applications, travailler la technologie. Mais il est probable que cette source d'énergie innovante ait un réel avenir dans des pays soucieux de l'environnement. Dans l'automobile, responsable, on l'a vu, d'une bonne partie des émissions polluantes, nombre de constructeurs s'intéressent à la pile à combustible : Daimler-Chrysler qui sortira en 2004 son premier véhicule de série équipé d'une pile (la Necar), Opel, Toyota et Honda, mais aussi, dans une moindre mesure, Renault et PSA. Pour les Français, regroupés dans un consortium qui inclut également TotalFinaElf et Air Liquide, il faut encore pousser la recherche pour faire baisser les prix. Rendez-vous dans 10 ans pour, peut-être, commencer à juguler la pollution au plus grand bénéfice du climat.
Tribune : http://www.latribune.fr/
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- Publié dans : Climat
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