Vivant
La pharmacopée chinoise efficace contre le paludisme
- Tweeter
-
-
0 avis :
Pas ou peu utilisé, un médicament dérivé d'une banale plante venue de Chine constitue probablement le meilleur espoir actuel de lutte contre le paludisme, une maladie qui tue un enfant africain toutes les trente secondes.Alors que les chercheurs s'échinent à décrypter le génome du parasite responsable de cette maladie et celui du moustique qui le transporte ou à mettre au point des médicaments, ce remède, l'artémisinine, extrait du végétal Artemisia annua, a fait se preuves depuis une bonne quarantaine d'années. "En combinaison avec un autre anti-paludéen, deux prises d'artémisinine pendant trois jours suffisent à détruire les parasites présents dans le sang, ce qui soulage les malades et réduit la possible transmission du parasite", souligne le Dr Bernard Pécoul, un des responsables de Médecins Sans Frontières (MSF). Lors de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, vendredi, MSF a décidé de populariser l'emploi de ce médicament, recommandé depuis exactement un an par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le "palu" continue de progresser, son parasite se moque des médicaments et le moustique qui le transporte est devenu indifférent aux insecticides. L'artémisinine reste gravement sous-utilisée. Selon MSF, la seule expérience menée à bien, dans la province sud-africaine du Kwazulu Natal, a permis de réduire le nombre de cas de 78% et celui des décès de 87%. Ce médicament reste cher: 2,4 euros par traitement contre 10 centimes pour la chloroquine, un anti-paludéen tellement utilisé depuis une cinquantaine d'années que le parasite s'y est amplement habitué. Faute de ressources suffisantes, les pays africains sont réduits à continuer d'utiliser ces traitements devenus défaillants. Et ce d'autant que les deux laboratoires (Novartis et Sanofi) qui sont en mesure de fabriquer le médicament traînent les pieds, selon MSF. L'artémisinine ne fait pas l'objet de beaucoup de publicité et, jusqu'à sa reconnaissance officielle par l'OMS, son histoire faisait plutôt penser à une poudre de perlimpinpin qu'à un médicament sérieux. "La plante qui sert à le fabriquer est prise en infusion depuis plus de 2.000 ans en Chine, et pendant la révolution culturelle, c'est le président Mao Tsé Toung qui a demandé à ses chercheurs de l'étudier de plus près", raconte le Dr Bernard Pécoul. Par la suite, l'usage de l''artémisinine s'est ensuite étendu aux autres pays asiatiques. Le paludisme menace deux milliards de personnes, en frappe entre 300 et 500 millions et tue chaque année de 1,5 à 2,7 millions de malades, neuf fois sur dix en Afrique. "Mais aucun médicament innovant n'est attendu avant dix ans et l'artémisinine est la dernière cartouche dont nous disposons", estime le Dr Pécoul.
AFP : http://fr.news.yahoo.com/030424/202/35wdl.html
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Même à 75 ans, arrêter de fumer prolonge votre espérance de vie
Une étude américaine de l'Université du Michigan révèle qu’arrêter de fumer, quel que soit l'âge de la dernière cigarette, peut significativement prolonger l'espérance de vie. Elle suggère que même ...
Prendre des douches plus froides pourrait renforcer le système immunitaire
Des chercheurs égyptiens, dont les résultats d'analyse ont été publiés dans la revue Thermal Biology en septembre, ont suivi 60 adultes (30 hommes et 30 femmes âgés de 18 à 45 ans) en bonne santé, ...
Prévenir le suicide à l’aide de l’intelligence artificielle ?
L’analyse de la parole au moyen d’un outil d’intelligence artificielle permettra d’évaluer les risques de suicide, affirme l’ingénieur en science des données Alaa Nfissi, qui prépare actuellement un ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 150
- Publié dans : Médecine
- Partager :