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Le papier aluminium et un laser bon marché pourraient révolutionner la radiothérapie

Le simple papier aluminium et un laser bon marché pourraient bien révolutionner la radiothérapie en mettant d'ici 5 ans à la portée de la plupart des hôpitaux le traitement par protonthérapie. Des physiciens américains ont en effet produit un flot de protons énergétiques - qui pourrait être employé pour la destruction de tumeurs - en vaporisant une feuille de métal avec un laser. Les tumeurs sont d'habitude irradiées par des électrons ou des rayons gamma produits par un accélérateur linéaire. Mais les électrons et des rayons gamma perdent leur énergie très rapidement par interaction. Les protons, en revanche conservent presque toute leur énergie jusqu'à ce qu'ils atteignent leur cible, et détruisent ainsi les tumeurs avec une précision plus grande. Malheureusement peu d'hôpitaux ont les moyens de s'équiper en matériel de protonthérapie qui exige des cyclotrons géants qui coûtent plus de 100 millions de FF. "S'il y avait une source bon marché de protons de haute énergie, il y aurait l'intérêt énorme," souligne Alain Du Sautoy, chercheur au Laboratoire Britannique National de Physique à Teddington. Une équipe menée par Donald Umstadter de l'Université du Michigan a expérimenté avec du papier aluminium de 10 micromètres d' épaisseur un laser à impulsion de 400-femtoseconde. Le champ électromagnétique intense du laser a arraché les électrons d'atomes hydrogènes de l'eau, en condensation sur la feuille de métal, les accélérant à une vitesse proche de celle de la lumière dans la même direction que la lumière laser. Les protons - des noyaux des atomes d'hydrogènes - se sont alors repoussés et ont été entraîné à la suite des électrons. "Le résultat était une impulsion de 10 milliards de protons avec une énergie de 2 méga-electronvolts," dit Anatoly Maksimchuk de l'équipe du Michigan. Pour tuer des cellules cancéreuses, la source de proton aura besoin de cent fois cette énergie, mais Umstadter croit que cela peut être réalisé en frappant la feuille de métal 100 fois par seconde avec un laser à impulsion plus efficace de 20 femtosecondes. Umstadter pense qu'un tel dispositif pourrait être mis au point d'ici cinq ans et qu'il serait non seulement bon marché mais n'occuperait qu'un coin de table, au lieu des plusieurs pièces nécessaires pour un cyclotron. Il produirait en outre un rayon bien plus précis qu'un cyclotron, seulement 10 micromètres, à comparer avec plusieurs millimètres pour le cyclotron. Cette précision serait particulièrement utile pour le traitement de tumeurs cérébrales.

Brève rédigée par @RTFlash

New Scientist : http://uk.news.yahoo.com/991207/18/c9kb.html

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