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Des ondes cérébrales indiquent la perception d’un changement par le cerveau

Des scientifiques ont découvert des ondes cérébrales à haute fréquence traduisant comment notre cerveau crée ses propres attentes vis-à-vis du monde qui nous entoure, ainsi que comment il remarque que quelque chose est différent grâce à des comparaisons entre ses souvenirs et la situation présente. Nos souvenirs nous permettent de former des attentes quant à nos expériences futures, mais les mécanismes neuronaux précis qui sous-tendent la façon dont nous comparons chaque expérience vécue à notre mémoire restent méconnus.

Une étude publiée dans la revue Nature Communications révèle comment le cerveau utilise certaines voies neuronales pour comparer les attentes qu’il forme à partir des expériences passées et avec les informations qu’il reçoit dans le présent. L’équipe de l’Institut américain des troubles neurologiques et des AVC (NINDS), qui fait partie des Instituts américains de la santé (NIH), a identifié des ondes cérébrales de haute fréquence traduisant ce processus de comparaison qui permet à notre cerveau de remarquer quand quelque chose est “différent” : par exemple, un objet posé ailleurs qu’à sa place habituelle.

La théorie du “codage prédictif” (de l’anglais “predictive coding”) postule que le cerveau construit en permanence une représentation de son environnement, un modèle constamment mis à jour avec les informations à sa disposition, c’est-à-dire les entrées sensorielles qu’il traite (informations visuelles, sonores…).

Ces dernières sont comparées avec les prédictions que fait le cerveau en se basant sur ses propres connaissances : nos souvenirs, nos expériences personnelles. L’objectif premier de l’étude du NINDS était de tester si cette hypothèse pouvait s’appliquer à la façon dont le cerveau se souvient des expériences vécues dans le passé : les souvenirs épisodiques.

La mémoire épisodique stocke les souvenirs de nos expériences personnelles, telle une autobiographie mentale : lorsqu’on raconte ses dernières vacances ou une anecdote datant du lycée, c’est elle qui est mobilisée. De la même façon, elle nous permet de nous projeter dans le futur (quand on se projette dans ses prochaines vacances, par exemple). C’est grâce à elle que nous pouvons nous repérer dans le temps et dans l’espace.

Selon le Docteur Rafi Haque de la Faculté de Médecine de l’Université Emory (Atlanta, États-Unis), co-auteur de l’étude, « le codage prédictif indique que le cerveau optimise l'activité neuronale pour le traitement de l'information. En d'autres termes, la théorie prévoit que le cerveau utilise plus de ressources pour traiter de nouvelles informations que pour les choses que nous connaissons bien. C’est ainsi que nous apprenons à nous attendre aux choses communes, fréquentes : par exemple de l’herbe verte ou le chant d’un oiseau ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NIH

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