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Oméga 3 et 6 protègent contre certains cancers

Un rapport du groupe de travail « Acides gras et cancer », rendu public lors des 4es Journées scientifiques du réseau NACRe fait le point sur l'état des connaissances sur le rôle des acides gras dans la cancérogenèse. S'il est admis que la réduction des lipides totaux est bénéfique, le rôle des acides gras, notamment des oméga 3 et oméga 6 reste encore à préciser. « Aujourd'hui, il est admis que la consommation excessive de lipides totaux, parce qu'elle contribue fortement à l'apport énergétique, peut conduire au surpoids et à l'obésité, qui, rappelons-le, sont des facteurs de risque de cancer », notent les experts de la nutrition et du cancer réunis au sein du groupe Acides gras et cancer de l'AFSSA (Agence de sécurité sanitaire des aliments) et NACRe (Réseau national alimentation cancer recherche). Cependant, selon leur nature (notamment leur degré d'insaturation), la famille à laquelle ils appartiennent et le profil alimentaire global du consommateur, les effets des acides gras diffèrent : ils augmentent ou diminuent le risque de cancer. Après vingt ans de recherche, les données, en ce domaine, restent encore controversées. Dans le cadre des deux programmes nationaux de lutte contre le cancer : PNNS (Programme national nutrition santé) et Plan cancer, les experts ont voulu dresser un état des connaissances et dégager des perspectives pour faire progresser la recherche.Les données disponibles sont encore divergentes. Les acides gras mono-insaturés (AGMI), semblent associés à une diminution du risque. « Mais attention, préviennent les auteurs. Cette réduction de risque n'est valable que si le profil alimentaire global est de type méditerranéen. Si ce profil est de type occidental, les apports en AGMI, à l'inverse, sont corrélés à une augmentation du risque de cancer ». Manger de l'huile d'olive qui contient de l'acide oléique, l'AGMI le plus abondant de l'alimentation, ne suffit donc pas. Même chose en ce qui concerne les acides gras poly-insaturés (AGPI). Pour le cancer colo-rectal, une alimentation riche en poisson (oméga 3) aurait un effet protecteur, mais il faut signaler que « l'apport en acide gras alpha-linolénique (oméga 3) est associé à une augmentation significative du risque de cancer de la prostate », plus marquée pour le stade avancé. Enfin, les recommandations restent à préciser. Celles qui sont disponibles ne concernent pas spécifiquement les acides gras, mais les apports en graisse dans l'alimentation générale, dans le cadre de la prévention des maladies chroniques dont les cancers font partie. Elles incluent la surveillance du surpoids, car on sait que le risque de cancer est minimal lorsque l'indice de masse corporelle est maintenu entre 18,5 et 25.

Quotimed :

http://www.quotimed.com/information/index.cfm?

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