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De nouvelles piles à combustible pourraient changer la face des batteries

Les fourmis détiennent-elles le secret des piles à combustible de demain ? Des chercheurs de l'Institut de physique chimie de Pologne ont découvert que l'acide formique, qui dans la nature se trouve initialement dans le dard des fourmis, permet un stockage plus efficace et sécurisé de l'hydrogène. Grâce aux propriétés de ce catalyseur, ils prévoient de mettre au point un nouveau type de pile à combustible, qui pourrait, à terme, avoir un impact important sur le marché de l'électronique et notamment des terminaux mobiles, des portables et des GPS.

Elles pourraient en effet remplacer les batteries actuelles, souvent longues à recharger et avec une autonomie limitée. Ces nouvelles piles, facilement commercialisables à grande échelle -selon le communiqué du Laboratoire-, seraient moins chères, moins complexes et plus stables dans le temps que les piles existantes. D'autres recherches de ce type sont menées depuis de nombreuses années par d'autres laboratoires, mais leur commercialisation posait jusque là de nombreux problèmes techniques. L'acide formique utilisé ici est, selon les chercheurs, facile à produire en grandes quantités, ce qui permettrait de fabriquer ces piles en masse et à bas coût.

En pratique, ces piles à combustible transforment l'acide formique et l'oxygène en dioxyde de carbone et en eau qui servent à produire de l'énergie. Elles produisent une puissance qui, selon les chercheurs, correspondrait aux besoins des appareils électroniques comme les téléphones, les ordinateurs portables ou encore les GPS. Dans une pile à combustible classique, le Docteur Borodzinski explique que "c'est l'utilisation du platine comme catalyseur et du méthanol qui permet de produire la réaction chimique et la production d'énergie" avant d'ajouter : "qu’allié à de l'acide formique, le rendement diminue fortement". Il leur a donc fallu trouver une nouvelle solution pour répondre à ce problème. Selon eux, au lieu d'utiliser du méthanol souvent très polluant et très cher, il vaut mieux le remplacer par du palladium, beaucoup moins rare et finalement plus puissant lorsqu'on arrive à le rendre stable après une opération de deux heures en laboratoire.

Les chercheurs soulignent que l'acide formique est un dérivé de la biomasse et qu'il respecte ainsi beaucoup plus l'environnement que les autres composés utilisés. Par ailleurs, il offre des capacités de stockage deux fois plus importantes que les piles à combustible actuellement disponibles sur le marché. On peut également envisager d'utiliser cette technologie dans l'industrie automobile afin d'augmenter l'autonomie énergétique tout en réduisant le volume des batteries à combustible. Les chercheurs de l'Institut de physique chimie de Pologne n'en sont néanmoins qu'à l'étape de l'élaboration d'un prototype, qui ne devrait voir le jour que dans deux ans.

L'Atelier

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