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Un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer

Autorisé le 6 janvier dernier par la FDA américaine, le lecanemab sera bientôt en vente aux États-Unis sous le nom de Leqembi et pourra être administré à des patients présentant des troubles cognitifs légers ou atteints d’une maladie d’Alzheimer au stade léger et ayant passé un examen révélant des plaques amyloïdes cérébrales (la même population que celle concernée par l’essai clinique). Issu de près de 40 ans de recherche depuis la découverte de la protéine bêta-amyloïde en 1984, le lecanemab est le premier traitement anticorps qui se soit montré capable de "nettoyer" le cerveau des agrégats toxiques formés par les plaques amyloïdes et de montrer un ralentissement significatif du déclin cognitif chez les patients, après 18 mois de traitement. « Les traitements actuels ont surtout un effet sur les symptômes. C’est la première fois que de tels effets cliniques sont observés dans le cas d’un traitement contre la maladie d’Alzheimer » a confirmé le Docteur Maï Panchal, directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer.

Fruit de la recherche des laboratoires pharmaceutiques japonais, Eisai, et américains Biogen, le Leqembi a bénéficié d’un statut prioritaire et d’une procédure accélérée de mise sur le marché. « Cette procédure accélérée est destinée aux maladies qui n’ont pas de traitement et donc pour lesquelles il y a un réel besoin médical. Elle peut être appliquée si le médicament testé montre des signes d’efficacité sur la maladie, permettant ainsi de prédire un effet clinique du médicament » a expliqué le Docteur Maï Panchal.

Sur ce point, le Docteur Marion Levy, Responsable Études et Recherche de la Fondation Vaincre Alzheimer, atteste que « En effet, ce traitement peut induire des effets secondaires tels que des micro-hémorragies ou des œdèmes cérébraux appelés ARIA ». Elle assure que ces effets secondaires, « sont, dans la majorité des cas, contrôlables et sans grave conséquence, mais il faut les surveiller avec des séances d’IRM régulières ». Notons que le laboratoire Eisai réfléchit sur la nécessité de réaliser un test génétique chez les malades qui peuvent recevoir le traitement, afin de savoir s’ils sont porteurs du gène APOE4, car les risques d’ARIA sont plus importants chez ces patients.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FDA

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