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Certaines épilepsies sont-elles d’origine auto-immune ?
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Selon une vaste étude réalisée par des chercheurs de l'Hôpital pour enfants de Boston et dirigée par les professeurs Kenneth Mandl et Mei-Sing Ong, le risque d’épilepsie est près de quatre fois plus élevé chez les patients atteints de maladies auto-immunes que dans la population générale.
Pour mener à bien leur étude, les auteurs ont analysé les données provenant de 2, 5 millions de bénéficiaires d’une mutuelle d’entreprise aux Etats-Unis. Sur cette population, 0,4% des participants ont développé une épilepsie, définie par au moins deux crises espacées d’au moins 24 heures sur deux ans. L'étude montre un risque d’épilepsie accru chez les personnes qui souffrent d’une maladie auto-immune et en particulier chez les enfants. Ce risque est significativement augmenté pour chacune des 12 maladies auto-immunes étudiées.
L'étude montre que l’apparition de l’épilepsie survient avant le diagnostic de maladie auto-immune dans 30% des cas. Et dans 30% des cas, la première crise épileptique est apparue dans la première année qui a suivi le diagnostic de maladie auto-immune.
Ces travaux montrent également que 70% des patients souffrant de maladie auto-immune et d’épilepsie n’avaient pas reçu d’antiépileptiques au cours des deux années précédant le diagnostic de maladie auto-immune. La présence d’une auto-immunité ne peut « donc pas s’expliquer seulement par des effets secondaires immunologiques des antiépileptiques », commentent les auteurs.
Selon cette étude, certains auto-anticorps neuronaux et les mécanismes auto-immuns et de neuroinflammation qui ont été observés dans les maladies auto-immunes jouent probablement un rôle dans le déclenchement de certaines crises d’épilepsie. L'épilepsie touche environ 470 000 enfants et 2,3 millions d'adultes uniquement aux États-Unis
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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