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Un médicament pourrait bloquer le SARS-CoV-2 avant qu'il n'infecte les cellules

Alors que l'épidémie de Covid-19 continue à se propager à travers le monde, des chercheurs issus de l'institut Karolinska, à Stockholm (Suède) et de l'université de la Colombie-Britannique, à Vancouver (Canada), pourraient avoir trouvé un médicament permettant d'empêcher l'infection, lors des premiers stades de développement de la maladie.

Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont utilisé des échantillons de tissus provenant d'un patient atteint du Covid-19. Objectif : isoler et cultiver SARS-CoV-2, le virus à l'origine de la maladie. Ainsi, ils ont pu montrer comment la pointe de la protéine présente dans le virus se liait au récepteur cellulaire ACE2 (enzyme de conversion de l'angiotensine 2) pour entrer dans les cellules humaines. Il s'agit du même mécanisme utilisé par le premier virus SARS, à l'origine d'une importante épidémie en 2002-2003.

En ajoutant une variante génétiquement modifiée de la protéine ACE2, appelée hrsACE2 (pour “human recombinant soluble ACE2”), les scientifiques ont cherché à voir si le virus pouvait être arrêté avant qu'il n'infecte les cellules. Résultat : hrsACE2 réduit l'accroissement viral de SARS-CoV-2 par un facteur allant de 1 000 à 5 000. Un nombre qui varie en fonction de la quantité totale du virus par rapport à celle de hrsACE2.

“Nous pensons qu'ajouter cette copie d'enzyme, hrsACE2, attire le virus pour qu'il se fixe lui-même à la copie au lieu des cellules réelles", explique Ali Mirazimi, professeur adjoint au département médecine de laboratoire de l'institut Karolinska. "Cela distrait le virus de son objectif d'infecter les cellules au même degré et devrait mener à une réduction de l'accroissement du virus dans les poumons et les autres organes.”

Bien que l'étude ait été limitée aux cultures cellulaires et à la reproduction miniature d'organes, un essai clinique de phase II a été initié. En effet, à partir des résultats des chercheurs, un médicament nommé APN01 est actuellement développé par l'entreprise Apeiron Biologics, à Vienne. Il vient de recevoir les autorisations règlementaires pour le traitement de 200 patients atteints du Covid-19 en Autriche, en Allemagne et au Danemark.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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