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Nanochirurgie contre le cancer : une nouvelle percée
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Des chercheurs de Polytechnique Montréal sont parvenus à modifier le matériel génétique d'une cellule cancéreuse grâce à une toute nouvelle méthode de transfection. Cette importante avancée en nanochirurgie ouvre la voie à de nouvelles applications médicales, notamment pour le traitement du cancer. Unique, la méthode développée par le Professeur Michel Meunier et son équipe utilise un laser à impulsions ultra-courtes de concert avec des nanoparticules d'or. Déposées sur les cellules, les nanoparticules concentrent l'énergie du laser et permettent d'intervenir chirurgicalement à l'échelle nanométrique d'une façon extrêmement précise et non invasive. La technique permet notamment de modifier l'expression de gènes dans les cellules cancéreuses et pourrait être utilisée pour freiner leur migration et ainsi éviter la formation de métastases.
La technique mise au point par le Professeur Meunier et ses collaborateurs est une solution de rechange alternative prometteuse aux méthodes conventionnelles de transfection cellulaire comme la lipofection. L'expérience menée dans les laboratoires montréalais sur des cellules humaines de mélanome malin a démontré une efficacité d'optoporation de 70 %, ainsi qu'un rendement de transfection trois fois supérieur au traitement par lipofection. En outre, contrairement au traitement conventionnel qui détruit l'intégrité physique des cellules, la nouvelle méthode assure la viabilité cellulaire, présentant une toxicité inférieure à 1 %. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la prestigieuse revue Biomaterials. Cette percée scientifique majeure ouvre la voie au développement d'applications prometteuses, dont la mise au point de nouvelles approches thérapeutiques, tant en oncologie qu'en neurologie ou en cardiologie.
L'équipe du Professeur Meunier travaille en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill. Les travaux de recherche reçoivent le soutien financier du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT), de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), du programme des Chaires de recherche du Canada (CRC), des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG).
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- Publié dans : Médecine
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