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Mort cellulaire : deux gènes clés découverts
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"Bien que nous ayons encore beaucoup de travail en perspective pour identifier les mécanismes moléculaires significatifs, cette découverte fournit une structure infiniment importante pour les expériences futures ", commente, dans un communiqué, le Dr Roger Davis (University of Massachusetts Medical School, Worcester, Massachusetts) qui a dirigé ces travaux. " Elle ouvre aussi des perspectives extrêmement bonnes pour le développement de médicaments qui activent ou désactivent l'apoptose. " On sait que le développement et le maintien des tissus sains fait intervenir l'apoptose, un programme régulé de mort cellulaire qui permet d'éliminer les cellules inutiles ou qui ont été endommagées par les stress, comme les rayonnements ou l'oxydation. Une mauvaise régulation de l'apoptose contribue à de nombreuses pathologies - promotion du cancer, maladies auto-immunes et immunodéficitaires, et troubles neurodégénératifs, par exemple. Par conséquent, on s'intéresse vivement aux voies de signal qui déclenchent l'apoptose. Dans des études précédentes, Davis et coll. ont déjà découvert que l'inactivation du gène JNK3 dans les neurones, le gène qui fabrique l'isoforme neuronale des JNK (c-Jun NH2 kinases), protège les neurones contre l'apoptose induite par le stress excitotoxique. Toutefois, dans les autres cellules, le rôle joué par JNK dans la réponse apoptotique restait incertain. " Tandis que nous pouvions montrer que le gène JNK trouvé dans les neurones faisait partie de la voie apoptotique, nous avions plus de difficultés à étendre ces résultats aux autres cellules ", explique le Dr Davis. " Le problème était que les autres cellules possèdent les deux gènes étroitement apparentés, JNK1 et JNK2, et que l'inactivation d'un seul gène n'a aucun effet tandis que l'inactivation des deux gènes se solde par le décès très tôt pendant l'embryogenèse. " Cinq années d'efforts ont permis aux chercheurs de résoudre le problème. Il ont appris à isoler et à cultiver les fibroblastes embryonnaires de souris qui sont dépourvus des deux gènes JNK et ont observé que ces cellules sont quasiment protégées contre la mort induite par les rayonnements UV. La découverte du fait que JNK joue un rôle essentiel dans la voie du cytochrome c était quelque chose que nous n'avions pas anticipé. C'est important, car le rôle joué par JNK dans l'apoptose était controversé. Cela intègre JNK dans un mécanisme d'apoptose existant et établi. " Les deux gènes JNK1 et JNK2 produisent chacun quatre enzymes, ce qui rend le tableau complexe, et les chercheurs explorent maintenant les différences entre ces enzymes. Des études supplémentaires, en particulier pour identifier la cible moléculaire de JNK dans la mitochondrie, promettent d'apporter une meilleure compréhension de l'apoptose et des applications cliniques potentielles. Par exemple, des médicaments bloquant JNK afin d'inhiber l'apoptose au cours d'un AVC, d'un infarctus du myocarde ou d'une greffe d'organe, pourraient limiter le décès des cellules. Inversement, des médicaments activant JNK afin de stimuler l'apoptose uniquement dans les cellules tumorales pourraient être très efficaces pour traiter les cancers.
Quotidien du médecin :
http://www.quotimed.com/articles/actualite/getarticle.cfm?ArtIdx=29440&IdxNumber=24&Random=285
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