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Des molécules pour lutter contre les lésions cérébrales
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Les lésions de la colonne vertébrale peuvent rompre les connexions nerveuses, empêchant les signaux de passer du cerveau aux nerfs et aux muscles ; des maladies comme la maladie d’Alzheimer peuvent également entraîner la destruction des neurones et de leurs connexions. Ce qui se traduit par des pertes de mémoire, une communication perturbée et des changements comportementaux.
Afin d’identifier des traitements potentiels pour ce genre de maladie, une équipe du Laboratoire de recherche en biologie moléculaire de l’Université de Cambridge a étudié un groupe de protéines appelées organisateurs synaptiques. Comme leur nom l’indique, ces molécules aident à relier les neurones entre eux par l’intermédiaire des synapses, et maintiennent ainsi les nombreuses connexions intervenant au sein du système nerveux.
Partant du principe que le fait de mélanger et combiner les propriétés utiles de ces protéines permettrait de rétablir certaines des connexions perdues à la suite de troubles neurologiques ou de blessures, l’équipe est parvenue à concevoir une molécule artificielle particulière appelée CPTX, qui s’est révélée particulièrement efficace lorsqu’il s’agissait d’organiser les connexions entre les neurones dans différentes cultures cellulaires. « Les dommages au cerveau ou à la moelle épinière impliquent souvent la perte des connexions neuronales dans un premier temps, ce qui conduit finalement à la mort des cellules neuronales », explique Radu Aricescu, un des auteurs de l’étude. « Avant que les neurones ne meurent, il existe toutefois une fenêtre d’opportunité durant laquelle ce processus peut théoriquement être inversé. Nous avons donc conçu une molécule susceptible de réparer ou de remplacer les connexions neuronales de manière simple et efficace ».
L’équipe a testé la molécule CPTX sur des animaux, en l’injectant dans le cerveau de souris atteintes de maladies comme l’ataxie cérébelleuse, la maladie d’Alzheimer ou de lésions de la moelle épinière. Dans l’ensemble des cas, les chercheurs ont observé le rétablissement des connexions neuronales, se traduisant par de meilleurs résultats aux tests de mémoire, de coordination et de mouvement.
Une seule injection a ainsi permis d’améliorer largement la condition du spécimen atteint d’ataxie pendant une semaine, et celle des souris souffrant de lésions de la moelle épinière pendant deux mois. Les auteurs de l’étude ont indiqué travailler actuellement au développement de nouvelles versions de la molécule plus stables et efficaces, qui pourraient prochainement faire l’objet d’essais cliniques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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