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Une molécule produite par les lamas pourrait protéger contre tous les variants du Covid

Une étude récemment menée par une douzaine de scientifiques aux États-Unis et en Israël a permis d'isoler un nano-anticorps qui pourrait se révéler précieux pour l'humanité. Ces scientifiques ont réussi à trouver des molécules efficaces pour bloquer à la source tous les variants du SARS-CoV-2 et empêcher leur développement. Ces molécules, qui sont des nano-anticorps (ou nanocorps) beaucoup plus petits et moins complexes que des anticorps traditionnels, ont été obtenues grâce à... un lama. Le site d'actualité scientifique raconte que dans le cadre de l'étude, les chercheurs ont effectué une série de manipulations en laboratoire sur un échantillon de sang provenant du camélidé, ce qui leur a permis de trouver la perle rare.

Au cours du processus, qui consistait notamment à immuniser l'échantillon contre le Covid, puis à le faire réagir à différents variants, les scientifiques ont ainsi constaté le rôle décisif joué par des nanocorps capables, au niveau moléculaire, de "se lier simultanément" à plusieurs récepteurs du coronavirus, empêchant ainsi que ce dernier puisse se développer dans l'organisme. « Ces nanocorps sont très efficaces contre les variants du SARS-CoV et du SARS-CoV-2, y compris Omicron », confirment les auteurs de l'étude.

La molécule en question pourrait donc constituer une base très intéressante pour traiter le Covid-19, d'autant plus qu'elle est, selon les chercheurs, plutôt simple et peu coûteuse à produire, mais également plutôt facile à administrer. « Dans une étude préclinique, nous avons montré que notre nanocorps – PiN-31 – peut protéger à la fois les poumons et les voies respiratoires supérieures contre les infections », se félicite le professeur Yi Shi, docteur en biologie cellulaire et auteur principal de l'étude, cité par Medical News Today. « Nos données indiquent que la thérapie par inhalation à base de nanocorps peut minimiser la transmission et qu'elle est probablement complémentaire au vaccin existant ».

Reste désormais à confronter ce traitement potentiel aux prochaines phases de test, avant d'envisager sa diffusion à grande échelle. Les chercheurs sont en tout cas très optimistes quant au potentiel d'assimilation de ces nanocorps.

« Ils peuvent permettre de surmonter les problèmes fondamentaux rencontrés par les anticorps humains. Parce que ce sont de grosses molécules, nos anticorps traditionnels ont une faible pénétration dans les tissus (...) ainsi qu'une liaison faible ou inexistante avec les régions de la surface de certaines molécules qui ne sont entièrement accessibles qu'aux molécules de plus petite taille ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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