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Modification d'une enzyme : un pas de plus vers les «gènes correcteurs»

Des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Université McGill ont restructuré une enzyme humaine, protéine qui accélère les réactions chimiques dans le corps humain, et qui offre une très haute résistance à un agent de chimiothérapie, selon une nouvelle étude publiée dans The Journal of Biological Chemistry.

"Notre équipe a modifié et décodé la structure d'une enzyme, a expliqué Joelle Pelletier, professeure au Département de chimie de l'Université de Montréal. Nous avons découvert avec surprise que notre intervention permettait au coeur de l'enzyme d'augmenter sa mobilité. Cette mobilité inhabituelle permettait à l'enzyme de résister à un agent de chimiothérapie, le méthotrexate, un résultat que nous n'avions pas prévu et qui s'avère très prometteur."

L'équipe de recherche a fait cette découverte alors qu'elle se penchait sur des moyens de remédier à des maladies génétiques. "Notre objectif est d'améliorer l'introduction de gènes correcteurs chez les personnes qui souffrent de maladies génétiques, a poursuivi Joelle Pelletier, qui est aussi co-directrice de PROTEO, regroupement québécois de recherche sur la fonction, la structure et l'ingénierie des protéines. Cette découverte ouvre de nouvelles voies prometteuses."

"Le fait que nos modifications aient des répercussions sur la flexibilité interne de l'enzyme et que cela joue un rôle essentiel dans la résistance nous intrigue beaucoup, a indiqué Albert Berghuis, professeur au Département de biochimie de l'Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biologie structurale. Nous pouvons exploiter cette découverte pour trouver de nouvelles thérapies pour des maladies telles que la leucémie."

TS

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