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Les mécanismes de résistance aux antibiotiques mieux compris

Une équipe de chercheurs chinois aurait identifié les gènes de résistance aux antibiotiques et les modes de transfert de résistance entre espèces. La résistance aux antibiotiques, aussi appelée antibiorésistance, est la capacité d’un micro-organisme à résister aux effets d’un antibiotique. En général, cette résistance résulte d’une évolution par sélection naturelle.

Les bactéries les plus sensibles aux antibiotiques sont éliminées tandis que celles qui ont muté continuent à se reproduire et transmettent à leur descendance leurs gènes de résistance, produisant une génération de bactéries majoritairement résistantes.

Des études ont montré que les gènes responsables de l’antibiorésistance peuvent notamment se propager d’une espèce bactérienne à l’autre, et peuvent aussi se transmettre entre les animaux d'élevage et le microbiote intestinal humain.

Ces chercheurs chinois ont réussi à caractériser ce « résistome mobile » qui serait en grande partie responsable de la propagation de la résistance aux antibiotiques. Cette avancée pourrait permettre de caractériser le mode de transfert du résistome et permettre aux agences de santé publique de mieux lutter contre l’antibiorésistance.

Les chercheurs auraient identifié 36 gènes de résistance qui sont communs entre le microbiome intestinal humain et celui de la poule. Les résistances observées concernent les classes d’antibiotiques telles que les tétracyclines, les aminosides ou encore les bêta-lactamines, qui sont généralement des traitements de référence de Bacteroides Fragilis, Escherichia Coli et Staphylococcus Aureus.

L’étude aurait ainsi révélé qu’une grande partie du transfert des résistomes est faite de manière latérale, ce phénomène est appelé transfert horizontal de gènes. C’est un processus durant lequel un organisme intègre du matériel génétique provenant d’un autre organisme sans en être le descendant. Ce transfert serait plus fréquent entre espèces d’un même embranchement (phylum).

Aujourd’hui, une grande partie de la résistance du bétail est due aux grandes quantités d’antibiotiques qui lui sont injectées pour accélérer sa croissance. L’antibiorésistance pose de réels problèmes de santé publique : dans des hôpitaux des provinces du Guangdong et du Zhejiang, l’Escherichia Coli résistante a été observée chez 1,4 % des 902 patients testés.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AEM

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