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Le manque de sérotonine aggraverait la polyarthrite rhumatoïde
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La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie qui touche en moyenne trois fois plus de femmes que d'hommes, en général entre 40 et 60 ans. Il s'agit d'une maladie auto-immune qui concerne les articulations : suite à un processus inflammatoire (en partie provoqué par le système immunitaire du patient, qui se retourne contre ses propres cellules), celles-ci gonflent, se déforment et deviennent douloureuses. Les articulations les plus touchées sont celles des mains, des poignets et des genoux.
Des chercheurs de l'Université Paris Diderot viennent de faire une découverte intéressante : en étudiant des souris touchées par la polyarthrite rhumatoïde, ils ont observé que les rongeurs qui manquaient de sérotonine présentaient des symptômes plus sévères que les autres.
Plus précisément, les souris génétiquement modifiées pour produire moins de tryptophane hydroxylase (une enzyme-clé qui participe à la synthèse de la sérotonine dans l'organisme) présentaient des os et des cartilages moins robustes. En outre, la dégénérescence naturelle du tissu osseux chez ces animaux était plus importante que chez les autres souris.
La sérotonine est impliquée dans le sommeil, les troubles de l'alimentation et du comportement, par exemple, le sang des personnes victimes de dépression présente des taux de sérotonine plus faibles que la moyenne. Mais il est possible d'augmenter sa production de sérotonine en pratiquant la méditation, en consommant des aliments riches en tryptophane (œufs, soja, amandes, dattes, noix, volaille...) ou encore en prenant certains compléments alimentaires.
L'étude souligne que "Cette découverte offre de nouvelles perspectives de traitement pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde : il s'agirait de cibler la sérotonine, ses précurseurs ou ses récepteurs pour obtenir de meilleurs résultats".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The American Journal of Pathology
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