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Maladies auto-immunes : l'espoir de l'interleukine
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Deux équipes françaises viennent de publier dans le New England Journal of Medicine (NEJM), des travaux qui ouvrent des perspectives résolument nouvelles dans le traitement de certaines maladies auto-immunes. De faibles doses d'interleukine 2, administrées à des patients souffrant d'une complication auto-immune de l'hépatite C, ont en effet permis d'améliorer l'état général des malades. Ces premiers résultats suscitent l'espoir d'étendre ces bénéfices à d'autres affections auto-immunes: le diabète de type 1 et la sclérose en plaques mais également par exemple, la polyarthrite rhumatoïde…
En France, entre deux et trois millions de malades souffrent d'une affection dite auto-immune. Dans ce cas, le système de défense, engagé dans la lutte contre les attaques extérieures (microbes), s'emballe et attaque les propres cellules du malade. Ce travail est le fruit d'une collaboration entre des équipes de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, l'Assistance Publique –Hôpitaux de Paris (AP-HP), de l'Université Pierre et Marie Curie, du CNRS et de l'INSERM. Les auteurs ont traité des patients présentant une vascularite, c'est-à-dire une complication vasculaire induite par une hépatite C. L'interleukine 2, administrée à faibles doses a permis de stimuler les lymphocytes T régulateurs. Or la majorité des maladies auto-immunes se caractérisent précisément par une insuffisance en lymphocytes T régulateurs.
L'interleukine 2 est connue depuis plus de 20 ans. Elle est en effet indiquée dans la prise en charge de certains cancers du rein ou mélanomes. Cependant, son efficacité est modeste et elle entraîne? à fortes doses, des effets indésirables importants. L'étude publiée dans le NEJM a été menée sur seulement 10 patients. Elle démontre néanmoins pour la première fois, que l'interleukine 2 peut être efficace dans la prise en charge d'une maladie auto-immune. Des essais de traitement du diabète de type 1 sont déjà en cours à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
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