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Maladie de Parkinson : vers un test cutané révolutionnaire

Les scientifiques de l’Université de Manchester ont mis au point un test révolutionnaire pour diagnostiquer la maladie de Parkinson : ce test est cutané et détecte des marqueurs spécifiques trouvés à la surface de la peau ! Il va permettre de diagnostiquer plus largement et de manière plus précoce la maladie dégénérative, qui touche aujourd’hui plus de 6 millions de personnes dans le monde.

Les patients parkinsoniens peuvent produire plus de sébum et développer une séborrhée. Les bioingénieurs et biologistes britanniques ont mis au point une technique qui analyse certains composés présents dans le sébum, la substance huileuse qui recouvre et protège la peau. Le sébum est riche en molécules lipidiques et est l'un des fluides biologiques les moins étudiés dans le diagnostic pourtant certains marqueurs présents dans le sébum sont modifiés chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Des membres de l’équipe, dirigée par le professeur Perdita Barran de l'Université de Manchester, et le professeur Monty Silverdale du Salford Royal Foundation Trust, avaient détecté une odeur spécifique chez certains patients parkinsoniens, avant même que les symptômes n'apparaissent. L’équipe a recruté 500 personnes atteintes ou non de la maladie de Parkinson. Des échantillons de sébum ont été prélevés dans le haut du dos pour analyse. En utilisant différentes méthodes de spectrométrie de masse, les chercheurs ont pu identifier des différences dans les sébums des 2 groupes de participants.

Dix composés chimiques dans le sébum sont plus élevés ou réduits chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. D’où le concept d’un test cutané, qui montre ici une précision de 85 %. L'équipe confirme ainsi les conclusions d’une précédente recherche, publiées dans ACS Central Science selon lesquelles les composés volatils sur la peau peuvent être utilisés pour diagnostiquer la maladie. Avec cette nouvelle recherche, ils identifient une signature chimique complexe dans le sébum des personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui évolue, avec des changements subtils au fur et à mesure que la maladie progresse.

Le test cutané permettrait ainsi non seulement de diagnostiquer mais aussi de surveiller le développement de la maladie. L'écouvillon cutané deviendrait un nouvel outil incroyablement important dans les essais cliniques, permettant aux équipes de recherche d’évaluer de nouveaux traitements expérimentaux…

Au-delà, l’identification de ces nouveaux biomarqueurs du sébum apporte un nouvel aperçu de la façon dont la maladie se développe en révélant un lien entre 2 caractéristiques déjà documentées de la maladie« Non seulement le test est rapide, simple et indolore, mais il sera également extrêmement rentable car il utilise une technologie existante largement disponible ». Des brevets sont déposés pour ce nouveau test cutané de détection de « Parkinson », et déjà, les chercheurs travaillent à une déclinaison permettant de détecter COVID-19.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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