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Maladie d’Alzheimer : une hyperactivation du cerveau est un signe précoce
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Une équipe de chercheurs canadiens de l’Université de Montréal a découvert qu’une hyperactivation dans certaines zones du cerveau chez des personnes non encore diagnostiquées avec Alzheimer est un marqueur de la maladie.
Les chercheurs ont découvert chez des patients, qui s’inquiètent pour leur mémoire et qui présentent des facteurs de risque de maladie d’Alzheimer, une hyperactivation anormale de certaines zones de leur cerveau. Grâce à l’utilisation d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), ils ont pu identifier ces zones chez des personnes sans symptômes cliniques et avant l'apparition de troubles cognitifs détectés avec des tests standardisés.
L'équipe a observé que, à mesure que la maladie progresse, l'activation neuronale suit une trajectoire inverse en forme de U. L'activation dans certaines zones du cerveau aux premiers stades de la maladie peut augmenter considérablement avant que la perte neuronale causée par la maladie ne conduise à une nette diminution de l'activation. « Cette forme peut caractériser le processus pathologique sous-jacent et aider les médecins à déterminer le stade de la maladie », précise Nick Corriveau-Lecavalier, premier auteur de l'étude. « Lorsqu'il est combiné avec d'autres indicateurs tels que les analyses de sang et les tests cognitifs, ce type d'investigation par neuroimagerie pourrait aider à une détection précoce possible ».
Pour leur étude, les chercheurs ont utilisé les données du Consortium pour l'identification précoce de la maladie d'Alzheimer. Ils ont étudié l'activation cérébrale dans des groupes d'individus à haut risque de développer Alzheimer qui ont effectué une tâche de mémoire tout en étant scannés par IRMf. Un groupe était composé de 28 personnes préoccupées par leur mémoire mais qui ne présentaient pas de troubles cognitifs lors des tests cliniques traditionnels. L'autre groupe comprenait 26 personnes souffrant de troubles cognitifs légers.
Les chercheurs ont découvert que les individus du premier groupe, c’est-à-dire ceux qui ont des problèmes de mémoire mais pas de troubles cognitifs, ont des niveaux d'activation anormalement élevés dans plusieurs régions clés du cerveau touchées par la maladie d'Alzheimer. Les personnes souffrant de troubles cognitifs légers, qui sont considérés comme étant à un stade plus avancé de la maladie, ont tendance à présenter une activation diminuée dans ces mêmes régions du cerveau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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