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L’horloge biologique influence fortement la réponse immunitaire et vaccinale

Une étude réalisée par des chercheurs du RCSI (Royal College of Surgeons in Ireland) explique comment notre horloge biologique peut influencer nos réponses aux vaccins. Les chercheurs irlandais décryptent, dans la revue Nature Communications, le mécanisme sous-jacent selon lequel notre rythme circadien sur 24 heures influence notre réponse immunitaire aux vaccins, en fonction de l'heure de la journée.

Ces immunologues examinent, précisément, les changements qui se produisent dans les mitochondries d'un type de cellules immunitaires clés impliquées dans la réponse vaccinale. Leurs découvertes pourraient permettre d’améliorer la conception des futurs vaccins et d’optimiser le moment de leur administration de manière à renforcer leur efficacité.

Plusieurs études ont déjà suggéré que les humains réagissent davantage à certains vaccins selon l'heure à laquelle le vaccin est administré, mais ce phénomène reste mal compris. Cette recherche révèle que notre horloge circadienne modifie la forme des mitochondries dans les cellules dendritiques. Et ces variations de la structure des mitochondries influencent le bon fonctionnement des cellules dendritiques tout au long de la journée. L’auteur principal, le Dr Annie Curtis, professeur à la RCSI University explique : « Notre étude met en lumière un aspect crucial de la réponse de notre corps à la vaccination et souligne l'importance des rythmes circadiens dans l'immunité. Cette nouvelle compréhension a des implications pour le développement de nouveaux vaccins et plus généralement pour l’optimisation de la vaccination ».

Les chercheurs montrent que l'horloge circadienne dans les cellules dendritiques contrôle si les mitochondries forment l'une des deux formes suivantes : une forme de longue chaîne, "en réseau" ; ou brisées en petits morceaux. Ces travaux démontrent également que c’est lorsque les mitochondries des cellules dendritiques prennent la forme d'un réseau que la vaccination est la plus efficace car les cellules dendritiques ont une meilleure capacité à briser le vaccin en petits morceaux et à interagir ainsi avec nos cellules immunitaires T. Les chercheurs parviennent à développer une technique pour induire cette "forme" en réseau des mitochondries, ce qui a déjà des implications dans la conception de vaccins qui déclencheraient une réponse immunitaire optimisée, à toute heure de la journée.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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