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L'héparine serait plus efficace que le remdesivir pour combattre le coronavirus

Des scientifiques du Center for Biotechnology and Interdisciplinary Studies de l’Institut polytechnique de Rensselear (Etats-Unis) ont testé trois variantes de l’héparine dans une recherche menée sur des cellules de mammifères, ainsi que deux fucoïdanes. Tous ces matériaux ont été extraits d’algues.

L’équipe a réalisé un test appelé CE50 pour déterminer l’efficacité de ces molécules. Plus le résultat obtenu est faible, plus le produit est efficace. Le remdesivir, utilisé pour soigner les malades d’Ebola, est aujourd’hui l’une des principales pistes thérapeutiques contre la Covid-19. Il a obtenu un score de 770 nanomolaires au test CE50. Le RPI-27, l’une des molécules issues des algues, a donné une valeur d’environ 83 nanomolaires, l’héparine a montré une efficacité encore plus importante avec un score de 2,1. Aucune toxicité n’a été constatée pour ces produits.

Ces molécules pourraient permettre de créer de nouveaux traitements contre la Covid-19, avec des modes d’administration différents. « La recherche actuelle indique que l’infection à la Covid-19 commence dans le nez, et toutes ces substances pourraient être une base pour créer un spray nasal » explique Jonathan Dordick, professeur d’ingénierie chimique et biologique et auteur principal de l’étude. « Si l’on pouvait traiter simplement l’infection à ses débuts, ou même traiter avant que vous ne la contractiez, nous pourrions avoir un moyen de la bloquer avant qu’elle ne pénètre dans l’organisme ».

Le SARS-CoV-2 possède une protéine qui s’accroche aux molécules humaines, puis, il insère ensuite son matériel génétique à l’intérieur. Cela lui permet ensuite de se répliquer dans l’organisme. Le médicament à base d’héparine trompe le virus : il l’attire et le bloque. « C’est un mécanisme très compliqué, dont nous ne connaissons pas tous les détails, souligne le chercheur, mais nous obtenons de plus en plus d’informations ». À travers le monde, des dizaines et des dizaines de chercheurs travaillent sur des essais de traitement pour lutter contre le virus. Plus de 16 millions de personnes l'ont contracté sur la planète.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

Science Daily

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