Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
L’exercice d’endurance favorise les bonnes bactéries de notre microbiote
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une étude d’une équipe de l’Université de Jyväskylä (Finlande) vient de mettre à jour un mécanisme jusque-là inconnu de l’exercice d’endurance, ici sur un groupe de femmes en surpoids. L'entraînement d’endurance entraîne des effets bénéfiques sur la composition du microbiote intestinal, en particulier en réduisant les mauvaises bactéries et en boostant les bonnes. Ces résultats confirment, au-delà de ces changements positifs du microbiote, d’importants bénéfices métaboliques.
De précédentes études ont montré que les microbes appartenant au genre Akkermansia, « de bonnes bactéries », sont plus abondants chez les sujets physiquement actifs que chez les sujets inactifs. Akkermansia a récemment fait l’objet de recherches intensives et certains chercheurs pensent que ces bactéries pourraient contribuer à prévenir l’obésité et le diabète. Cette nouvelle étude associe le genre Akkermansia à la pratique de l’exercice d’endurance et à ses effets positifs.
L’étude est menée sur 17 participantes en surpoids, jusque-là sédentaires et invitées à participer à 3 sessions de formation à l’endurance, par la pratique du vélo. L'intensité de l'entraînement était contrôlée par la fréquence cardiaque. Durant le suivi de l’étude, les autres facteurs liés au mode de vie, notamment le régime alimentaire, n’ont pas été modifiés pour que les effets spécifiques de l’exercice puissent être observés.
Après 6 semaines d'entraînement, cette étude a montré que la proportion de microbes potentiellement responsables d'une inflammation (Protéobactéries) avait diminué, tandis que celle des bactéries liées à l’augmentation du métabolisme (Akkermansia) avait au contraire augmenté.
Mais les chercheurs ont également observé d'autres effets bénéfiques de l’exercice sur la santé, parmi lesquels on trouve, d'une part une diminution des phospholipides et le cholestérol dans les particules de VLDL (lipoprotéines de très basse densité ou very low density lipoproteins) et, d'autre part une diminution de l'activité de la protéine-1 de l'adhérence vasculaire, soit des effets anti-inflammatoires bénéfiques, en particulier sur le système vasculaire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Le risque de cancer du sein plus élevé chez les femmes ayant fait plus d’études
Selon les résultats d’une vaste étude internationale, associant des chercheurs américains, italiens et français du CIRC de Lyon, le risque de développer un cancer du sein est plus important chez les ...
Alzheimer : vers un test olfactif à domicile pour diagnostiquer la maladie
Des chercheurs du Mass General Brigham ont développé un test olfactif qui permet de détecter précocement la maladie d’Alzheimer, et cela, sans quitter le domicile du patient. Ce test olfactif prend ...
L'ARN interférent pour lutter contre les nuisibles et préserver les abeilles
Essentielles pour notre alimentation, les abeilles sont aussi un symbole de la biodiversité. Hélas, environ 40 % des colonies d’abeilles ont été décimées en moins de dix ans en Europe. L’une des ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 156
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :