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L'exercice améliore aussi les capacités cognitives des plus âgés

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Floride confirme que l'exercice aérobique aide aussi la fonction cognitive des personnes plus âgées, y compris les personnes présentant un risque familial et génétique de maladie d'Alzheimer. Si les études sont aujourd’hui nombreuses à avoir démontré les bénéfices de l’exercice physique sur la santé mentale et cognitive, ces chercheurs de la Florida Atlantic University montrent que l’exercice a donc aussi des vertus préventives contre le développement de la maladie d’Alzheimer. Ces travaux confirment également l’intérêt et la précision d’un biomarqueur de la santé cérébrale en particulier, la myokine cathepsine B (CTSB).

On sait ainsi que l'activité et l’exercice physique peuvent augmenter le volume de matière grise et blanche, améliorer la circulation sanguine et donc la santé cérébrovasculaire et booster ainsi la mémoire. Cependant, on ignore si ces effets sont suffisants pour retarder ou prévenir l'apparition de la maladie d'Alzheimer (MA). La capacité de mesurer les effets de l'exercice sur la santé cognitive supposerait des biomarqueurs systémiques associés au risque de maladie d’Alzheimer et liés à des réponses métaboliques pertinentes, cependant ces biomarqueurs systémiques font défaut.

Les chercheurs ont regardé précisément si 3 biomarqueurs spécifiques, qui sont impliqués dans l'apprentissage et la mémoire, pouvaient augmenter chez les personnes âgées après un entraînement physique : la myokine cathepsine B (CTSB), le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) et le klotho. La métabolomique ou l’étude des métabolites les a également aidés à identifier les voies biochimiques pouvant être affectées par la maladie d’Alzheimer.

L’étude aeRobic Exercise And Cognitive Health (REACH) : dans cette étude, 23 adultes âgés en moyenne de 65 ans, asymptomatiques, mais présentant néanmoins un risque familial et génétique, ont suivi un programme d’entraînement sur tapis roulant, de 26 semaines. Des échantillons de sang pour les deux groupes, groupes d’intervention et témoin, ont été prélevés à l’inclusion et à la fin de l’étude. Les chercheurs ont effectué une analyse métabolomique de ces échantillons de sang.

L’analyse montre que, dans le groupe d’intervention, les taux plasmatiques de CTSB ont augmenté à la suite de l’entraînement physique ; en outre, l'apprentissage verbal et la mémoire se sont améliorés en corrélation avec l’augmentation de CTSB ; les taux de BDNF ont, en revanche, régressé avec l’augmentation de plusieurs métabolites lipidiques pertinents connus comme associés à la maladie d’Alzheimer, mais modifiés par l'exercice d'une manière qui pourrait être neuroprotecteur.

Il semblerait donc que les 3 marqueurs CTSB, le BDNF et klotho peuvent contribuer à évaluer l'effet des interventions liées au mode de vie sur la fonction cérébrale. Des biomarqueurs systémiques qui peuvent mesurer l'effet des interventions d'exercice sur les résultats liés à la maladie d'Alzheimer rapidement et à faible coût, informer les médecins sur la progression de la maladie ou sur la réponse à de nouvelles thérapeutiques. Les données obtenues sur ces 3 marqueurs, après le programme d’exercice, soutiennent les effets bénéfiques de l'entraînement physique sur la fonction et la santé cérébrales des plus âgés, en particulier chez les personnes à risque de maladie d'Alzheimer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Frontiers In Endocrinology

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