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L'espace au service de la protection de l'environnement

Les convulsions naturelles de la terre représentent, toutes catégories confondues, 100.000 morts dans le monde par an, et leur coût économique atteint plus de 100 milliards d'Euros, selon des chiffres fournis par le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales). Aussi, la contribution des satellites d'observation de la terre à la prévision ou l'analyse des risques naturels majeurs s'impose-t-elle comme une priorité, ont constaté les participants à une rencontre organisée à Lille cette semaine dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, et qui réunissait agences spatiales et industriels, responsables politiques et utilisateurs des satellites. Les débats ont porté notamment sur les moyens pour les pays européens de coordonner leurs efforts: "Il y a un manque d'information sur ce que sont les zones à risques, et nous aurons fait un grand pas lorsque nous aurons identifié les quelque 500 zones à risques sur notre continent", a estimé Jean-Pierre Perera, au nom de la Direction de l'Environnement à la Commission Européenne. Les données spatiales, associées aux autres sources d'information, rendent possibles une surveillance globale, permanente et fiable de l'environnement planétaire, aussi bien de l'atmosphère et des océans que des terres émergées, et couvrent toutes les échelles d'espace et de temps. L'enjeu est de faire le lien entre cette information globale et son utilisation pour les décisions au niveau local, d'assurer leur diffusion rapide et surtout leur interprétation pour que ces données spatiales rendent réellement service. "Nous avons besoin de modéliser le changement global. Nous savons qu'il y a un réchauffement, mais il nous faut en connaître les caractéristiques régionales. Il y a aussi un besoin de prévisions saisonnières, c'est de plus en plus important pour les pays touchés par la sécheresse. Il nous faut aussi des meilleures prévisions à moyen terme (plusieurs mois) pour pouvoir aider la décision publique", selon Jean-Pierre Beysson (Méteo France). Les techniques spatiales permettent deux approches complémentaires: avant la catastrophe pour réduire la vulnérabilité (l'imagerie satellitaire est particulièrement adaptée pour bénéficier de l'expérience des sinistres antérieurs) et pendant la catastrophe, afin de gérer la crise et les secours, selon José Achache, directeur général adjoint du CNES, organisateur du colloque. Mais ce travail de prévention doit s'accompagner d'un effort de prévision, comme cela se passe pour les cyclones tropicaux, dont la gestion est devenue routine grâce aux satellites d'observation météorologiques. A l'instar des Etats-Unis, qui ont une politique particulièrement active en ce domaine, la nécessité pour l'Europe d'"aller de l'avant" et de promouvoir l'outil spatial a été clairement mise en évidence à Lille. Outre la prévention des risques naturels, l'évaluation des pressions de l'homme sur l'environnement, et la surveillance des traités internationaux tels que le protocole de Kyoto en sont les autres enjeux. Reste à donner corps au GMES (Global Monitoring for Environment and Security), initiative conjointe lancée voici deux ans par les agences spatiales, la commission européenne et de l'industrie et qui fournit le canevas institutionnel.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/001018/1/p0ty.html

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