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L'épidémie de virus du Nil occidental poursuit ses ravages

Un groupe d'experts internationaux a présenté mardi un tableau alarmant de l'épidémie de virus du Nil occidental qui frappe l'Amérique du nord pour la seconde année consécutive, avec un bilan de 67 morts depuis le début de l'été aux Etats-Unis et de deux morts au Canada. Le bilan aux Etats-Unis est identique à celui de 2002 à la même époque, a souligné Lyle Petersen, responsable du suivi de l'épidémie pour les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui a qualifié la gravité de l'épidémie de "comparable" à celle de 2002. M. Petersen avait annoncé durant la conférence un bilan de 66 morts mais les CDC ont publié mardi une mise à jour qui porte le total à 67 morts. Un total de 284 personnes étaient mortes des suites du virus du Nil occidental en 2002, sur un total de 4.156 infections détectées. Le professeur Hervé Zeller, expert de ce virus à l'Institut Pasteur de Lyon (France) a expliqué la gravité de l'épidémie par la nature de la souche du virus du Nil occidental arrivée sur le territoire américain en 1999, probablement à New York par le biais de moustiques en provenance du Proche Orient qui aurait pu voyager dans des containers par bateau ou avion. "Malheureusement, c'est la souche la plus virulente qui est passée", a-t-il expliqué. Cette souche du virus "détectée en Israël en 1998 puis à New York en 1999 est génétiquement identique à 99,9%" et c'est "la seule qui semble présente aux Etats-Unis où elle a trouvé un terrain parfait de transmission par les oiseaux", dans un environnement qui lui réussit, selon cet expert. A ce jour, selon les CDC, 3.659 personnes ont été infectées dans un total de 37 Etats américains. Le virus est présent dans 44 Etats et sa progression vers l'ouest se poursuit avec "la découverte pour la première fois de sa présence dans les oiseaux et les moustiques en Californie", a précisé le professeur Petersen. Le virus est transmis le plus souvent par une piqûre de moustique mais des cas de contamination par transplantation d'organes et transfusion sanguine ont été établis l'an dernier par les CDC. Depuis cette année, des tests de grande ampleur de dépistage du virus sont effectués lors de dons de sang aux Etats-Unis. "Plusieurs millions de prélèvements ont été testés et 527 étaient apparemment positifs, avec de grosses variations selon les régions", a précisé M. Petersen. Ce constat renforce selon lui l'idée que "les tests sanguins peuvent être un outil efficace de surveillance des maladies infectieuses". Une personne sur cinq infectée par le virus développe des symptômes mineurs qui subsistent trois à six jours sous la forme d'une légère fièvre. Dans un cas sur 150, le virus peut causer une méningo-encéphalite entraînant la mort. Les personnes âgées ou immunodéficientes sont les plus menacées.

CDC : http://www.cdc.gov/ncidod/dvbid/westnile/

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