RTFlash

L'eau purificatrice

Sous forte pression et à haute température, l'eau "nettoie" les polluants de leur toxicité. Issue de l'industrie nucléaire, cette technologie pourrait avoir bien d'autres applications. A haute température (500 °C) et sous forte pression (300 bars), l'eau se trouve à l'état dit supercritique et constitue un milieu réactionnel très puissant. Ce qui, en présence d'oxygène, permet de minéraliser les matières organiques, lesquelles se transforment en gaz carbonique et en eau. Cette opération d'oxydation hydrothermale peut également être effectuée avec de l'eau en état sous-critique (température inférieure à 374 °C et pression inférieure à 221 bars, seuils du passage de l'eau à son point critique), éventuellement en présence d'un catalyseur. Deux laboratoires du Commissariat à l'énergie atomique, à Cadarache et à Pierrelatte, utilisent de tels procédés pour les besoins du CEA, et travaillent à l'extension de leurs applications à d'autres domaines. L'oxydation hydrothermale avec de l'eau sous-critique permet par exemple de traiter les boues produites par les stations d'épuration - qui peuvent contenir des polluants organiques et des métaux lourds -, avec un rendement de 96 %, selon Sylvain Faure, du Laboratoire des procédés de traitement des effluents de Cadarache. Quant à l'oxydation hydrothermale avec de l'eau supercritique, elle présente l'avantage d'être très rapide et d'avoir un rendement de près de 100 %, mais elle ne s'applique qu'aux déchets organiques. Le laboratoire de Pierrelatte, notamment l'équipe de Christophe Joussot-Dubien, peut ainsi offrir des solutions performantes aux industries papetière et pétrochimique.

(science&vie)

http://www.science-et-vie.com/breves/index.html

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

    Recommander cet article :

    back-to-top