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L’aspirine préviendrait les complications cardiovasculaires de la pneumonie à pneumocoque
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Les personnes traitées par aspirine faible dose ont un risque réduit de développer un AVC ou un infarctus du myocarde au détour d’une infection pulmonaire à pneumocoque. Ce constat, issu d’une analyse de registre de soins primaires, invite à envisager une étude clinique randomisée spécifique de large envergure sur la question.
Certains épisodes infectieux, comme les pneumonies à pneumocoque, sont associés à un risque temporaire de complication cardiovasculaire (infarctus du myocarde, AVC ischémique).
Une étude observationnelle puis un essai clinique, ayant tous deux rassemblé de petits effectifs, ont suggéré que l’aspirine faible dose pouvait réduire la survenue de ces événements. Pour disposer d'un niveau de preuve supérieur, des chercheurs britanniques ont mené une analyse par score de propension à partir d’un registre de santé de soins primaire !
Les personnes de plus de 50 ans ayant présenté un épisode de pneumonie à pneumocoque ont été identifiées au sein du registre britannique CPRD. Celles ayant reçu au moins 2 prescriptions d’aspirine à une posologie inférieure à 100 mg/j dans les 6 mois précédant l’événement ont été appariées sur l’âge, le sexe, le statut tabagique et plusieurs paramètres médicaux influençant la prescription d’aspirine à des non-utilisateurs. La survenue d’IDM et/ou d’AVC avant ou après l’épisode infectieux a été comparée entre les deux groupes.
Le pronostic de 9.864 patients a été comparé à un groupe apparié de même effectif : ils avaient en moyenne 81-82 ans et regroupaient 46-47 % de femmes.
Le taux d’AVC recensé était respectivement de 2,0 % chez les utilisateurs d’aspirine contre 1,8 % chez les non-utilisateurs avant la pneumonie, puis de 2,4 % et de 3,1 % après l’événement respectivement. Le taux d’IDM recensé était quant à lui de 0,8 % chez les utilisateurs d’aspirine contre 0, 4 % chez les non-utilisateurs avant la pneumonie, puis de 1,6 % contre 1,8 % après l’événement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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