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L'aspirine pourrait activer des gènes protecteurs du cancer du côlon...

Plusieurs études ont montré que la prise régulière et prolongée d'aspirine peut être bénéfique afin de lutter contre le cancer colorectal sous plusieurs aspects : en prévention et pendant la maladie. La prise d'aspirine quotidienne serait ainsi associée à une réduction du risque de développer un cancer colorectal. La prise d’aspirine serait également intéressante pour les personnes ayant déjà eu un cancer colorectal car elle permettrait d’améliorer la survie et de réduire la mortalité.

Cette nouvelle étude réalise par des chercheurs de l’Université de Munich a découvert que l'aspirine induit la production de deux molécules de microARN suppressives des tumeurs (miARN) appelées miR-34a et miR-34b/c. Pour ce faire, l'aspirine se lie et active l'enzyme AMPK, qui à son tour modifie le facteur de transcription NRF2 de sorte qu'il migre dans le noyau cellulaire et active l'expression des gènes miR-34. Ces travaux montrent que pour que cette activation réussisse, l'aspirine supprime en outre le produit oncogène c-MYC, qui inhibe par ailleurs la NRF2.

On savait déjà que les gènes miR-34 sont induits par le facteur de transcription p53 et médient ses effets. Ces nouveaux résultats montrent, cependant, que l'activation des gènes miR-34 par l'aspirine a lieu indépendamment de la voie de signalisation p53. C'est important parce que le gène codant pour p53 est le gène suppresseur de tumeur le plus couramment inactivé dans le cancer colorectal. Dans la plupart des autres types de cancer, en outre, la p53 est inactivée par des mutations ou des virus dans la majorité des cas. « Cette étude montre donc que l'aspirine pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques dans ces nombreux cas à l'avenir » soulignent les chercheurs.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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