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Immunothérapie : le rôle-clé du microbiote !
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Selon une étude de l'Université de Chicago, l'efficacité d'une immunothérapie anticancéreuse pourrait bien dépendre… de l'équilibre de notre flore intestinale ! Ces recherches montrent en effet que la composition bactérienne de notre microbiote pourrait jouer un rôle déterminant dans le succès, ou l'échec, d'une immunothérapie.
En introduisant une souche bactérienne particulière à des souris atteintes de mélanomes, les scientifiques sont parvenus à booster le système immunitaire des rongeurs de façon à ce qu'il s'attaque aux tumeurs. Mieux : en y adjoignant l'administration de la molécule anti-PDL1 (nivolumab) utilisée en immunothérapie, ils sont parvenus à stopper net la progression des tumeurs.
"Nos résultats démontrent clairement le rôle aussi significatif qu'inattendu de certaines bactéries intestinales pour booster la réponse du système immunitaire contre le mélanome et probablement de nombreux autres types de tumeurs", annonce Thomas Gajewski, professeur à l'Université de Chicago.
Le microbiote intestinal est composé de 100 000 milliards de bactéries. Celles-ci colonisent l’intestin dès la naissance et participent à la maturation des défenses immunitaires. Chaque individu est doté d’un microbiote qui lui est propre. La composition de cette flore est dictée par des facteurs génétiques, nutritionnels et environnementaux. Certaines bactéries peuvent favoriser la survenue de maladies, au contraire d’autres qui ont un effet protecteur.
Ces résultats sont très importants car si l'immunothérapie a fait preuve ces dernières années d'excellents résultats sur plusieurs types de cancers, il s'avère que les réponses suffisamment vigoureuses n'étaient observées que sur une minorité de patients. L'hypothèse de plus en plus plausible est donc que l'efficacité de l'immunothérapie pourrait être dictée par la présence de certaines bactéries dans la flore intestinale.
Ces travaux ont également montré que c'est la présence de bactéries de la famille Bifidobacterium qui permettait cette réponse au traitement. La découverte pourrait ainsi ouvrir la voie à des traitements adjuvants à l'immunothérapie. En effet, il deviendrait alors envisageable de proposer à des patients dont le microbiote est peu favorable, une composition bactérienne compensatrice améliorant drastiquement la réponse au traitement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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