Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Immunologie : le dogme sur l'activation des lymphocytes T remis en cause
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs du laboratoire de neuro-oncologie à la Rockefeller University à New-York (EU) publient dans la revue Nature Immunology leurs travaux proposant un nouveau modèle pour expliquer l'activation des lymphocytes T CD8+ appelés cellules tueuses ou cytotoxiques. Les lymphocytes T CD8+ appelés aussi 'Natural Killers' (NK cells), lorsqu'ils sont activés par des cellules immunitaires présentatrices d'antigènes comme les cellules dendritiques, peuvent détruire des cellules cancéreuses ou des cellules infectées par un virus. Les cellules dendritiques (CD) jouent le rôle de présentateurs d'antigènes vis-à-vis des cellules T NK. Jusqu'à présent, il était entendu que les CD représentaient l'unique source d'activation des cellules T CD8+ cytotoxiques. La nouvelle théorie proposée par Matthew Albert et Rober Darnell propose un rôle double des DC (cad activation + tolérance des lymphocytes T CD8+) qui sous-tend la nécessité d'un troisième signal, la présence d'un lymphocyte T helper CD4+ pour coactiver le lymphocyte T cytotoxique. Dans un modèle in vitro utilisant des lignées primaires de cellules humaines, les chercheurs ont reproduit ce qui se passe vraisemblablement in vivo. Ils ont montré que les cellules dendritiques phagocytaient les cellules apoptotiques (qui sont en train de mourir) et présentaient des épitopes associés aux molécules de classe I du complexe majeur d'histocompatibilité. En l'absence de cellules CD4+ helper, les cellules CD8+ n'ont pas développé de réponse cytotoxique alors qu'en présence de facteurs mimant le contact CD/lymphocyte CD4+, une réponse cytotoxique a été développée. « Notre travail démontre un nouveau mécanisme de régulation des cellules T cytotoxiques et suggère de nouvelles approches thérapeutiques pour se débarrasser de ces cellules chez des patients atteints de maladies auto-immunes, ou chez des patients transplantés », a commenté Matthew Albert, l'auteur principal de l'étude.
Nature Immunology 9 octobre 2001 : http://www.nature.com/nri/
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un nouvel outil pour administrer le bon antibiotique à la bonne dose...
À Limoges, des chercheurs ont mis au point un outil capable de trouver, en quelques heures, le bon traitement pour le bon patient. Cette technologie prometteuse permettrait d'éviter des millions de ...
Consommer du lait et de la viande réduirait les risques de cancer de l’intestin
Des chercheurs japonais ont révélé dans une étude que la consommation de lait et de viande semble prévenir l’apparition d’un cancer de l’intestin (à ne pas confondre avec le cancer du côlon). Pour ...
Les édulcorants augmenteraient le risque de maladies cardiovasculaires
Des chercheurs chinois de l'université de Shandong se sont intéressés plus particulièrement aux mécanismes d'action de l'aspartame, l’un des substituts du sucre les plus courants. Les chercheurs ont ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 138
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :