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Identification d'une protéine liée à l'épilepsie
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Une équipe de chercheurs japonais de l'Institut National des Sciences Physiologiques et de l'Agence Japonaise de Science et de Technologie (JST), en partenariat avec une équipe américaine de l'université de Californie, a identifié une protéine qui semble jouer un rôle important dans certaines formes d'épilepsie.
L'épilepsie est l'une des affections neurologiques les plus répandues dans le monde. Elle se caractérise par la survenue récurrente d'épisodes de crise, au cours desquelles des neurones se déchargent brutalement dans le cerveau. Les symptômes de ces crises sont très variables d'un individu à l'autre et peuvent aller d'une absence de quelques secondes à des convulsions musculaires en passant par des troubles du mouvement ou des hallucinations sensorielles. Les causes sont complexes, et n'ont pas encore été complètement identifiées.
Les chercheurs se sont intéressés à une protéine appelée LGI1, dont des formes mutantes ont été identifiées chez des patients souffrant d'une forme héréditaire d'épilepsie. Par manipulation génétique, ils ont obtenu des souris chez lesquelles le gène LGI1 est absent, soit sur les deux chromosomes (souris homozygotes), soit seulement sur l'un des deux (souris hétérozygotes). Les souris homozygotes ont toutes commencé spontanément à avoir des crises d'épilepsie récurrentes à partir de deux semaines après leur naissance, et ont eu une durée de vie réduite (moins de 25 jours) comparée à celle de souris en bonne santé. Les souris hétérozygotes, elles, n'ont pas développé de troubles spontanément. En revanche, elles se sont avérées plus sensibles au pentylenetetrazole, un composé susceptible d'induire une crise d'épilepsie.
Par la suite, les chercheurs ont identifié deux récepteurs, ADAM22 et ADAM23, qui se trouvent de part et d'autre d'une synapse (zone de contact entre deux neurones). LGI1 est capable de se lier à ces deux récepteurs, formant ainsi un complexe qui régule la transmission synaptique. Une absence, ou un déficit, en LGI1, provoquerait donc une transmission anormale des signaux entre neurones, ce qui entrainerait les crises d'épilepsie. Les chercheurs font l'hypothèse que la susceptibilité à l'épilepsie dépend de la quantité de LGI1 produite par l'individu.
L'étude suggère que le complexe formé par ADAM22, ADAM23 et LGI1 est une cible intéressante pour un nouveau traitement contre l'épilepsie. L'étude a également permis d'établir un nouveau modèle animal pour cette pathologie, la souris déficientes en protéine LGI1, qui pourra être utilisé pour comprendre plus avant la maladie et tester des possibilités de traitement.
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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