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Hypertension : les bienfaits du thé vert…

Apparu il y presque 5000 ans en Chine, le thé provient des feuilles d'un arbuste, le théier, ou Camellia sinensis, qui contient plus de 500 substances actives, parmi lesquelles des vitamines, des minéraux, des acides organiques, des acides aminés, des polyphénols et des catéchines. Au fil des siècles, le thé est devenu la boisson la plus bue dans le monde (après l'eau), et il s'en consomme 4,5 millions de tonnes par an au niveau mondial, un chiffre en augmentation de 2,5 % par an.

Le thé est paré de nombreuses vertus réelles ou supposées, notamment concernant ses effets éventuels en matière de prévention de certains cancers. Certains scientifiques considèrent que le niveau de preuves des effets anticancéreux du thé reste insuffisant, si l'on examine les études disponibles sur ce sujet. Mais d'autres font valoir que les effets protecteurs du thé en matière de cancer sont bien réels et que les thés verts, riches en catéchines, peuvent réduire la multiplication de cellules tumorales.

Une étude publiée en févier 2021 par une équipe sino-américaine dans la revue Nature (voir Nature) a en effet montré qu’un antioxydant présent dans le thé vert, l'épigallocatéchine gallate (EGCG), peut augmenter les niveaux de p53, une protéine anticancéreuse naturelle, capable de réparer les dommages causés à l’ADN et de détruire les cellules cancéreuses.

Une autre vaste étude épidémiologique réalisée en Chine sur plus de 100 000 personnes et publiée en janvier 2020, a montré que les personnes consommant du thé depuis au moins huit ans bénéficiaient d'une réduction de 39 % du risque de développer une maladie cardiovasculaire ou un AVC et de 56 % une maladie cardiaque létale, ainsi que d'une baisse du risque de mort toutes causes confondues de 29 % (Voir Eurekalert). Au final, les plus grands consommateurs de thé voyaient leur espérance de vie augmenter de 1,26 an.

Cette fois, des scientifiques de l’Université de Californie viennent de montrer que le thé vert contient des molécules efficaces pour lutter contre l’hypertension. Ces chercheurs sont parvenus à ces conclusions en combinant modélisation informatique et mutagenèse, c’est-à-dire en introduisant volontairement des mutations génétiques sur les modèles cellulaires étudiés.

Les feuilles de thé vert ou noir renferment des composés dits flavonoïdes, de type catéchine, appelés gallate d’épigallocatéchine et gallate d’épigallocatéchine de type 3. Ils permettent d’activer un canal ionique des protéines, appelé KCNQ5 : cela diffuse les ions de potassium autour des cellules pour réduire leur excitabilité. Ce canal est notamment présent dans le muscle qui entoure les vaisseaux sanguins. D’après ces travaux, son activation permettrait de détendre les vaisseaux et ainsi de réduire l’hypertension.

« Dans la mesure où un tiers de la population mondiale souffre d’hypertension et que cette maladie est considérée comme le premier facteur de risque modifiable pour les maladies cardiovasculaires et la mortalité prématurée, de nouvelles approches pour traiter l’hypertension ont un potentiel énorme en termes d’amélioration de la santé publique », indique l’équipe de recherche.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CPB

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