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Hépatite B: bientôt un nouveau traitement à l'essai en France

Un vaccin thérapeutique contre les formes graves d'infection par le virus de l'hépatite B, basé sur la technique de la thérapie génique, va pour la première fois en France être testé, d'abord sur une dizaine de patients cette année, puis sur 150 malades début 2001.La technique consiste à utiliser des gènes de l'enveloppe du virus, une préparation désignée par le terme de vaccin ADN qui est incapable de permettre une multiplication du virus. Ce bout d'ADN sera injecté aux patients pour stimuler leurs défenses immunitaires contre l'agent infectieux. Les premiers essais, pour vérifier si la préparation est bien tolérée par l'organisme, se feront sur dix malades souffrant d'une hépatite chronique sévère (hépatite chronique active) et pour lesquels les traitements actuels (interféron, lamivudine) sont inefficaces. La deuxième étape, en 2001, destinée à donner une idée sur l'efficacité, englobera 150 patients. "Cet essai de vaccin thérapeutique est une première en France", selon le Pr Bréchot qui conduit cette recherche avec le Pr Pierre Tiollais et le Dr Marie-Louise Michel de l'Institut Pasteur de Paris. En France, 100.000 à 150.000 personnes sont porteurs du virus de l'hépatite B. Dans le monde, elles sont plus de 300 millions. La contamination par ce virus provoque chez l'adulte une hépatite chronique dans 5% des cas. 20% des patients atteints par ces lésions du foie souffriront d'une cirrhose, et parmi eux, 3% par an développeront un cancer du foie. Environ 10.000 patients en échec de traitement sont concernés en France par cet essai. L'interféron alpha qui a de nombreux effets secondaires (fatigue, fièvre, accès de dépression) interrompt la multiplication du virus dans 20 % des cas environ. Malgré sa grande efficacité, la lamivudine, d'introduction plus récente, pose des problèmes de rechutes et de "mutations" du virus qui s'adapte pour échapper au traitement. Par ailleurs, les Prs Bréchot et Tiollais ont montré que le vaccin préventif ordinaire n'était pas du tout dénué d'intérêt pour traiter les malades. Son administration a stoppé la prolifération virale chez environ 25 % des patients.

AFP :

http://158.50.204.19/ext/francais/lemonde/sci/000525153740.4hlmx2uc.html

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