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Les gros mangeurs de viande doivent manger plus de fruits et légumes...
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Selon une étude de l'INRA des antioxydants de notre alimentation constitueraient une piste de prévention nutritionnelle pour limiter le risque de développement de cancers induits par le fer des viandes et charcuteries.
En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé classait la consommation de charcuteries comme cancérigène pour l’homme et la consommation de viandes rouges comme probablement cancérigène…
Des travaux menés par des chercheurs Inra, toujours en 2015, avaient révélé que le fer héminique de la viande rouge était le principal facteur en cause dans l'apparition du cancer du côlon. Ils expliquaient alors cet effet via une réaction de ce fer avec des lipides alimentaires aboutissant à la formation de composés délétères pour certaines cellules.
Sur la base de ces résultats, cette équipe Inra a développé des travaux pour proposer une prévention nutritionnelle. Ils ont vérifié chez l’animal que l’ajout de calcium ou d’antioxydants (vitamine E, polyphénols) permettait de limiter in vitro l’effet promoteur du fer héminique, de la viande bovine et de la charcuterie.
Plus récemment, les scientifiques de l’Inra se sont rapprochés d’épidémiologistes de l'Inserm qui ont mené l’étude SU.VI.MAX pendant huit ans sur près de 13.000 personnes. Rappelons que SUVIMAX est une étude d’intervention chez l’Homme avec des antioxydants à dose nutritionnelle versus placebo. Les travaux ont permis de montrer qu’une consommation importante de fer alimentaire était associée à un risque élevé de cancer du sein dans le groupe placebo (augmentation de 67%).
Cependant, cette association entre consommation de fer alimentaire et risque de cancer du sein disparaît dans le groupe supplémenté en antioxydants à doses nutritionnelles, c’est-à-dire proches de celles que l’on trouve dans le cadre d’une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes. Ces résultats mettent donc en évidence un risque pour le cancer du sein qui pourrait être maitrisé par les antioxydants de notre alimentation.
Ils sont cohérents avec les données expérimentales de l’équipe Inra obtenues dans les modèles animaux et conforte l’hypothèse que les antioxydants de notre alimentation pourraient protéger contre le risque de promotion de cancer (du sein et du côlon) induite par le fer des viandes et charcuteries.
En France, un quart de la population présenterait une consommation élevée de fer héminique (à savoir, plus de 500g de viande rouge par semaine). Pour cette population à risque spécifiquement, il semble donc important d’augmenter la part des antioxydants dans le régime, notamment sous forme de fruits et légumes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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