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Grippe : de nouveaux antiviraux

La grande variabilité des virus de la grippe explique que, en dépit de la vaccination, épidémies et pandémies grippales restent redoutées. De nouveaux antiviraux s'attaquant au site actif non touché par les mutations de la neuraminidase, enzyme clé de la dissémination virale, pourraient contribuer à réduire durée et intensité de la maladie, voire à exercer une action préventive. Les virus grippaux échappent aux anticorps de l'hôte en modifiant leur surface de plusieurs façons : mutation des protéines de surface, et échange de gènes (shift) entre virus de différentes espèces (porc, oiseaux) qui conduit à l'émergence de souches virales ayant des structures superficielles inconnues du système immunitaire ; la propagation d'un nouveau sous-type à travers le monde entraîne une pandémie. La vaccination peut donc se trouver en défaut : il faut en effet six mois pour préparer un vaccin contre un nouveau variant. D'où l'intérêt de mettre au point de nouveaux médicaments comme les inhibiteurs de neuraminidase, qui empêche la dissémination virale in vitro sans modifier les cellules saines. Des données cliniques préliminaires suggèrent que le médicament, administré moins de 36 heures avant les premiers symptômes, réduit la durée de la maladie et l'intensité des symptômes et, par voie de conséquence, le risque de complications infectieuses respiratoires. Les antiviraux de nouvelle génération sont actifs sur les différents types, " ce qui est encourageant ", estime le Pr C. Hannoun (Institut Pasteur, Paris).

Quotidien du Médecin http://www.quotimed.com/

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