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Les gènes, une variable parmi d'autres...
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Modifier génétiquement des souris pour lier un gène à un comportement particulier n'est peut-être pas suffisant. Des chercheurs italiens et français ont montré que le comportement de telles souris face aux amphétamines pouvait être profondément modifié par une privation transitoire de nourriture. Ce résultat publié dans la revue américaine Science souligne la nécessité de prendre en compte à la fois les facteurs génétiques et environnementaux dans ce type d'expériences.Cette étude a été réalisée par S. Cabib (Universita "La Sapienza", Rome) et plusieurs collaborateurs italiens et français de l'Inserm (U 259, Université de Bordeaux II). Les chercheurs ont utilisé deux souches fixées de souris différentes et ont étudié leur comportement vis à vis d'amphétamine. Lorsqu'elles étaient nourries à volonté (ad libitum), elles présentaient des comportements opposés : aversion ou préférence ; elles évitaient ou recherchaient dans le dispositif expérimental un endroit ou avait été placé la drogue à plusieurs reprises. Le comportement de ces mêmes souris a ensuite été évalué après une période de privation de nourriture, une expérience fréquente chez les souris. Les rongeurs qui présentaient auparavant une aversion ont vu leur comportement s'inverser, contrairement aux autres. "Des analyses génétiques conduites dans des environnements différents pourraient conduire à des résultats erronés qui attribueraient un même phénotype à des gènes différents", déclarent les chercheurs. "Nous devons développer des modèles expérimentaux qui prennent en considération les interactions entre l'environnement et le génome". A l'heure où l'on attend tant du séquençage complet du génome humain, ces résultats rappellent que notre patrimoine génétique ne peut être envisagé de façon isolée, sans prendre en compte les interactions de l'individu avec son environnement.
Caducée : http://www.caducee.net/
Science : http://www.sciencemag.org/
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- Publié dans : Médecine
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