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Les futures box Internet intégreront toutes des fonctions domotiques

Après avoir développé toutes sortes de services associés à la vidéo, les FAI semblent clairement s’orienter vers la domotique. Pour preuve, nombre de box sont déjà équipées en conséquence. Depuis quelques années, en ce qui concerne les Box Internet, la tendance chez les FAI était claire : commercialiser des appareils nettement orientés vers la vidéo avec des services associés toujours plus pointus comme la haute définition, la 3D, les portails de VoD, la diffusion sur le réseau local… Si l’intérêt du public pour ce créneau ne se dément pas, la tendance pour les années à venir chez les FAI pourrait bien s’appeler la domotique.

Ce secteur connaît un développement certain à l’étranger, mais, en France, il n’en est pour le moment qu’à ses balbutiements. Son réel essor pourrait bien passer par le biais des FAI qui prennent désormais le marché et ses débouchés très au sérieux. Pour preuve, depuis quelques années, tous les FAI proposent ce que l’on pourrait qualifier « d‘antichambre » de la domotique : des solutions clés en main de surveillance à distance du domicile, plus ou moins perfectionnées et dont les tarifs varient en fonction des options choisies (enregistrement des images, alertes à distance, etc.). La prestation est, en général, assurée par des sociétés spécialisées.

Depuis peu, le marché a pris un véritable virage : les trois « gros » opérateurs ont dévoilé de véritables systèmes domotiques non seulement capables de surveiller votre habitation, mais aussi de proposer des fonctions que vous auriez eu du mal à imaginer chez vous il y a dix ans. Pour le domicile du particulier, hormis la télésurveillance, les services se divisent en quatre grandes catégories : la sécurité (détection de fumée ou d’intrusion), la consultation de la consommation électrique et la prise de contrôle du système de chauffage, l’activation/désactivation des appareils de confort (interrupteurs, luminaire, volets…), et enfin la prise de contrôle des appareils d’arrosage du jardin. Le tout se pilote bien évidemment du bout des doigts via le Wi-Fi ou Internet, sur un PC distant, un smartphone ou une tablette à l’aide d’une application.

Bouygues Télécom a dégainé le premier en s’alliant avec la société Ijenko. Depuis l’été 2011, l’opérateur et la start-up commercialisent pour les abonnés Bouygues Telecom un boîtier indépendant à relier à la BBox qui offre tous les services – hormis l’arrosage ! – que nous venons de décrire plus haut. Deux offres sont disponibles à 4,90 et à 9,90 €. Tour à tour, Orange et SFR viennent de confirmer la tendance. L’opérateur « historique » a dévoilé il y a peu sa Livebox Pro qui semble équipée en conséquence : elle est pourvue d’un module qui permet la communication à courte distance avec des appareils radiocommandés compatibles tels que des interrupteurs, des volets roulants, des éclairages… Si succès il y a auprès des pros, Orange pourrait choisir d’implémenter un tel dispositif sur sa future Livebox grand public.

De son côté, SFR a laissé entendre qu’une solution baptisée Home by SFR était sur le point de voir le jour. Au programme, un boîtier autonome équipé d’une batterie et d’une carte SIM, compatible avec toutes les box du marché qui permet la surveillance à distance du domicile, ainsi que diverses fonctions domotiques (commande à distance d’interrupteurs, de volets, de thermostat, etc.). Martin Kaiser, directeur Roadmap Service Solutions chez Bouygues Telecom, a confirmé le phénomène : « C’est une véritable tendance de fond. En France, nous n’en sommes qu’au début de l’aventure parce que l’énergie est encore relativement bon marché. Mais au Japon, par exemple, où 95 % des centrales nucléaires sont fermées, je vous garantis que tout le monde s’y intéresse de près. Chez nous, le marché va se développer avec l’augmentation des factures EDF. Pour le moment, la norme la plus pratique est le ZigBee parce qu’elle consomme extrêmement peu. Par ailleurs, les accessoires (interrupteurs, contacteurs…) sont bon marché et on les trouve partout. Seule la centrale reste chère (environ 350 €) et peut constituer un blocage psychologique pour le consommateur. C’est pourquoi, nous autres opérateurs avons notre rôle à jouer en subventionnant le boîtier et le logiciel qui l’anime, comme nous l’avons fait pour l’Internet ou la téléphonie mobile.»

01Net

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