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La France devrait accélérer le développement de l'éolien en mer

Les énergies renouvelables constituent l'un des meilleurs remparts de protection des consommateurs et de l'industrie face au double impact de l'accroissement des importations d'énergie et de la hausse des prix des carburants. Le développement de l'éolien, tant sur terre qu'en mer, est logiquement privilégié par l'Europe dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

La France fait partie, comme l'Espagne ou l'Italie, des pays de l'Union disposant de larges façades maritimes lui permettant d'exploiter l'éolien en mer à grande échelle. Toutefois, le choix des zones d'implantation ne peut se faire qu'au prix d'une concertation accrue et étroite de tous les acteurs, tels que l'Etat, les régions, les préfets, les investisseurs, les promoteurs de projets, les constructeurs d'éoliennes, les entreprises du secteur énergétique, les services publics, ou encore les ONG de défense de l'environnement.

C'est dans ce contexte que le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, vient d'inviter les préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur, à planifier et accélérer le développement de l'éolien en mer, en attendant l'élaboration du plan d'action communautaire relatif à l'énergie éolienne en mer, prévu pour la fin de l'année. Un document de planification devra être remis par les Préfets, au ministère de l'Ecologie avant le 15 septembre 2009.

Rappelons que dans le cadre du Grenelle de l'environnement, un plan de développement de l'ensemble des énergies renouvelables a été arrêté (bioénergies, éolien, géothermie, hydroélectricité, solaire, énergies de la mer, etc.). Il prévoit de faire passer la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie à l'horizon 2020, à 23 % minimum : une part importante de la production d'énergie verte devant provenir de l'éolien en mer. Le plan vise l'installation d'une capacité de 5.000 à 6.000 MW à l'horizon 2020. Pour parvenir à cet objectif, le Gouvernement a décidé deux mesures.

En effet, les ministères de l'Ecologie, de l'aménagement du développement du territoire vont simplifier les procédures applicables à l'éolien en mer, avec la suppression des zones de développement éolien et des procédures d'urbanisme. Ces dispositions sont intégrées dans le projet portant engagement national pour l'environnement, qui a été adopté le 7 janvier dernier par le Conseil des ministres. Le texte rend notamment possible l'inscription des éoliennes dans la procédure d'autorisation des installations classées. Cette inscription instaurera l'obligation d'une étude d'impact et d'une enquête publique au-delà d'un seuil qui sera défini par décret en Conseil d'État.

Pour chaque façade maritime (Atlantique et Méditerranée - la Manche devrait être exclue du plan en raison du fort trafic maritime dans la zone séparant la France du Royaume-Uni), une instance de concertation et de planification, rassemblant l'ensemble des parties prenantes conformément à la méthode du Grenelle Environnement, aura pour mission d'identifier des zones propices au développement de l'éolien en mer. Les zones seront déterminées au regard des différentes contraintes (usage de la mer, radars, réseau électrique, possibilité de rachat de l'électricité produite, etc.). Les porteurs de projets d'installation de parc d'éoliennes en mer seront invités à privilégier ces zones.

IRIS

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