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Un Français sur cinq prend des tranquillisants
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Actuellement, 22 médicaments appartenant à la famille des benzodiazépines (type Lexomil, Seresta, Temesta, Xanax) et apparentés (Imovane, Myolastan, Stilnox...) sont commercialisés en France. Ces molécules agissent sur le système nerveux central et sont à la fois anxiolytiques, hypnotiques (contre l'insomnie), relaxantes musculaires et actives contre les crises d'épilepsie.
Au total, 134 millions de boîtes ont été vendues en 2010, dont 50 % d'anxiolytiques et 37,6 % d'hypnotiques. Cela représente un chiffre d'affaires de 183 millions d'euros, soit 0,7 % du montant total des ventes de médicaments dans notre pays. Enfin, 60 % des consommateurs de ces traitements sont des femmes. C'est par cette série de chiffres que commence l'État des lieux de la consommation des benzodiazépines en France, rendu public récemment par l'Agence française du médicament (Afssaps).
Depuis les années 1990, de nombreux travaux ont souligné le niveau élevé de consommation de médicaments psychotropes par les Français, en particulier les anxiolytiques ainsi que les hypnotiques, et surtout les benzodiazépines. En 2009, selon certaines données européennes, la France était le deuxième pays européen qui prenait le plus d'anxiolytiques (après le Portugal) et d'hypnotiques (après la Suède).
Par ailleurs, un certain nombre d'effets négatifs et de risques sont associés à la consommation de ces médicaments. D'où ce rapport dont le but est d'étudier l'évolution de leur utilisation depuis une décennie grâce aux données des ventes déclarées à l'Afssaps, à celles de remboursement de l'assurance maladie, à d'autres provenant des systèmes de vigilance de l'Agence du médicament et à des études réalisées sur des populations particulières.
Il en ressort que, chaque année, un Français sur cinq prend au moins une benzodiazépine ou une molécule apparentée. Ainsi, plus de 25 millions d'individus ont été exposés à ce type de traitement entre mi-2006 et mi-2011. Depuis 2002, la consommation des anxiolytiques a diminué avec un nombre d'utilisateurs constant, ce qui indique une réduction de la consommation individuelle. Les mesures mises en place il y a dix ans par les autorités sanitaires pour favoriser le bon usage de ces médicaments ont donc porté leurs fruits. Néanmoins, les chiffres de vente semblent repartis à la hausse depuis 2009.
En pratique, le traitement par les benzodiazépines est indispensable pour de nombreux malades, mais il entraîne un certain nombre de risques. Ces médicaments peuvent en particulier provoquer des troubles de la mémoire et du comportement, une altération de l'état de conscience et des fonctions psychomotrices. Ces effets sont accrus chez les personnes âgées. De plus, plusieurs études suggèrent un lien possible entre benzodiazépines et démences dont la maladie d'Alzheimer.
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- Publié dans : Médecine
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