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ESC 2015 : un nouvel algorithme pour confirmer l’infarctus en une heure

Face à une  douleur thoracique pouvant être provoquée par un infarctus, chaque minute compte. Selon les résultats de l’étude BACC (Biomarkers in Acute Cardiovascular Care), présentée à l 'occasion du récent congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) à Londres, il est possible de confirmer le diagnostic d’infarctus en seulement une heure contre les trois heures préconisées par les recommandations européennes.

Dans cette étude dirigée par le Docteur Dirk Westermann du Centre universitaire de cardiologie de Hambourg, les chercheurs ont recruté 1 045 patients admis pour une douleur thoracique aiguë à l’hôpital universitaire de Hambourg et pris en charge selon l’algorithme classique. Un nouvel algorithme consistant à comparer les taux sanguins de troponine I à l’admission puis une heure plus tard au lieu des trois heures recommandées dans l’algorithme classique a pu être expérimenté. La confirmation du diagnostic d’infarctus des patients hospitalisés a été réalisée par l’imagerie et l’électrocardiogramme.

Les auteurs ont pu évaluer la valeur prédictive des deux tests effectués à une heure d’intervalle avec différents seuils, et sont arrivés à la conclusion que le seuil idéal est 6 ng/L. Dans le détail, le nouvel algorithme propose d’exclure un infarctus si le taux est inférieur à 6 ng/L à l’admission et au bout d’une heure, et de le confirmer s’il est toujours supérieur à 6 ng/L et qu’il y a une variation de 12 ng/L entre les deux mesures.

Au bout de 6 mois de suivi, 13 patients de l’étude sont décédés. Les auteurs ont calculé qu’il n’y aurait eu que 3 décès si l’algorithme d’une heure avait été appliqué. « Les résultats confirment qu’une augmentation de 6 ng/L en une heure est un marqueur de risque de décès ou de maladie cardiovasculaire et que les patients qui n’atteignaient pas ce seuil pouvaient quitter l’hôpital sans risque », précise le Docteur Westermann. Le nouvel algorithme a une valeur prédictive négative de 99,7 % et une sensibilité de 99,1 %.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medscape

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