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Un engrais miracle

Cette molécule appelée LCO existe déjà dans la nature. Donald Smith, professeur au Département de phytologie de l'Université McGill, a pu la reproduire synthétiquement. Le LCO est fabriqué par les bactéries du sol qui entrent en communication (sous forme de signaux chimiques) avec les plantes au printemps. Ce sont les racines qui amorcent le dialogue en envoyant un premier message. Ce message arrive sous la forme de molécules appelées flavonoïdes. En guise de réponse, les bactéries fabriquent le fameux LCO. Le LCO donne le feu vert à la plante pour commencer la photosynthèse, qui permet aux plantes de se procurer l'énergie dont elles ont besoin pour vivre. Cette symbiose entre les plantes et les bactéries est primordiale : elle permet aux végétaux de se procurer l'azote minéral nécessaire à leur croissance. Un petit supplément de LCO stimule et augmente donc l'efficacité de la photosynthèse et aide les plantes à grandir. Cela fonctionne très bien avec le soya, le maïs, le coton mais aussi le blé, la salade, les pommes de terre et le melon. « En appliquant une petite dose de LCO sur des plantes en train de croître, on obtient des feuilles plus nombreuses et plus grosses. La récolte est ainsi de 10 à 20% supérieure à la normale », indique Donald Smith. Le LCO est très utile puisqu'il aide les plantes tropicales, comme le soya, à pousser plus rapidement au Québec. En effet, les plantes tropicales n'apprécient guère les températures fraîches du printemps québécois. En dessous de 17 degrés Celsius, le dialogue se fait mal entre les plantes et les bactéries : dans une terre froide, les racines n'arrivent plus à produire de flavonoïdes et les bactéries sont alors incapables de trouver leurs racines. « Avec le LCO, la symbiose entre les bactéries et les racines s'établit plus rapidement, la fixation de l'azote débute plus tôt en saison et la croissance de la plante s'accélère », affirme le spécialiste des plantes. Pour fabriquer du LCO de synthèse, Donald Smith cultive des bactéries du sol avec des flavonoïdes. A l'aide d'une centrifugeuse, il isole le composé obtenu qu'il dilue ensuite dans de l'eau. Le professeur de phytologie croit que le LCO pourrait apporter une solution au problème de la faim dans le monde, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. « Les végétaux transforment davantage de gaz carbonique en oxygène lorsque la photosynthèse des plantes est stimulée », soutient Donald Smith. En faisant pousser 1 % plus de biomasse dans le sol canadien, le chercheur estime que l'on réduirait les émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère d'un demi-milliard.

Cybersciences : http://fr.news.yahoo.com/021206/23/2vsab.html

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