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Les effets du syndrome de fatigue chronique repérables dans le cerveau
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Des chercheurs de l’Université Emory ont identifié, chez certains patients, une activité réduite dans les ganglions de la base ou noyaux gris centraux, une zone du cerveau impliquée dans l’activité motrice et la motivation.
Le Syndrome de fatigue chronique (SFC) est responsable d’un lourd fardeau sanitaire avec ses symptômes de fatigue persistante, faiblesse musculaire, douleurs, troubles de la mémoire et du sommeil. Ce syndrome est reconnu par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1992 et se caractérise par une fatigue intense qui ne s’améliore pas avec le repos et s’aggrave avec l’exercice et le stress. A ce jour, aucun marqueur biologique ou organique n’a été retenu pour détecter ou diagnostiquer ce syndrome.
Dans ces travaux, les chercheurs se sont concentrés sur les noyaux gris centraux qui constituent les principales cibles de l’inflammation dans le cerveau. Plusieurs troubles neurologiques impliquent un dysfonctionnement des noyaux gris centraux dont la maladie de Parkinson et la maladie de Huntington. Enfin, des patients atteints d’hépatite C et traités par l’interféron alpha présentent une activité réduite dans les noyaux gris centraux et éprouvent simultanément une fatigue intense.
Les chercheurs ont d'abord comparé par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) l’activation cérébrale chez 18 patients souffrant de fatigue chronique et 41 témoins sains, informés qu’ils avaient gagné de l’argent s’ils parvenaient à deviner la couleur d’une carte, rouge ou noir. Après leur proposition, la couleur de la carte était révélée et l’activation des noyaux gris centraux évaluée, en cas de gain et de perte.
Cs expériences ont montré que les patients atteints du syndrome de fatigue chronique présentaient une activation moindre des ganglions de la base et il semble que cette réduction de l’activité soit liée à la sévérité des symptômes de fatigue. Ces observations suggèrent l’intérêt de médicaments permettant de bloquer l’inflammation ou d’améliorer la fonction des ganglions de la base pour traiter ce symptome très invalidant .
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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