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Les édulcorants artificiels multiplient par 3 le risque de démence et d'AVC
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La plupart des sodas, que les Américains consomment en quantité, contiennent un excès de sucre et en particulier de fructose. Une équipe de chercheurs de l'Université de Boston vient de montrer une corrélation, plus qu'un lien de cause à effet, entre ces boissons sucrées à base d'édulcorants artificiels et les lésions cérébrales qu'elles pouvaient occasionner.
Dans une première étude, publiée le 5 mars 2017 dans la revue Alzheimer & Dementia, ils ont d'abord examiné les données (dont les imageries cérébrales) issues de plus de 4000 personnes d'une cohorte nationale. Ils se sont tout particulièrement intéressés à celles buvant plus de 2 boissons sucrée par jour (jus de fruit, sodas) et celles qui consommaient moins de 3 sodas par semaine.
Ils ont constaté que ce groupe de "prise élevée de boissons sucrées" présentait de multiples signes d'accélération de vieillissement cérébral, dont un plus petit volume total du cerveau, des épisodes de mémoire moins bonnes, ainsi qu'un hippocampe racorni, soit autant de facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce.
Dans une seconde étude, publiée dans la revue Stroke du 21 avril, l'équipe a utilisé les données de l'ancienne cohorte pour regarder dans le détail si les participants avaient été victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), de la maladie d'Alzheimer ou diagnostiqués avec une démence. Après avoir analysé la prise de boissons sucrées sur plus de 7 ans, ils ont suivi les volontaires pendant 10 ans et cherché des signes de l'une de ces maladies.
Leurs résultats font apparaître que les participants de la cohorte buvant au moins un soda sans sucre ou light par jour avaient trois fois plus de risque de démence et d'AVC que ceux qui en consommaient moins d'une fois par semaine. De façon plus surprenante, le groupe de ceux qui buvaient des boissons sucrées ne voyait pas son risque majorer.
Si différents facteurs dont l'âge des participants, leurs habitudes alimentaires ou encore le tabagisme ont été pris en compte, les chercheurs disent ne pas avoir pu complètement contrôler les conditions préexistantes d'un diabète, qui a pu émerger chez certains participants durant l'étude et être à l'origine de ces maladies. Des travaux complémentaires doivent désormais être menés pour comprendre quels types d'édulcorants peuvent être en cause et, surtout, par quel mécanisme ils mènent à la démence et à l'AVC.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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