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Diabète de type 2 : une maladie rare permet de découvrir un nouveau médicament
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Le syndrome d’Alström est une maladie génétique rare : environ 900 personnes en seraient atteintes dans le monde. La pathologie provoque une dégénérescence de la rétine, une obésité précoce et un diabète de type 2. Les personnes atteintes souffrent parfois d’insuffisance rénale, de surdité ou de troubles cardiaques. Le fait qu’elle soit liée à la fois au diabète de type 2 et à l’obésité a intéressé des chercheurs de l’Inserm, car les deux pathologies sont liées : 80 % des personnes atteintes d’obésité souffrent de diabète de type 2. L’étude de ce syndrome leur a permis de déterminer le rôle d’une protéine dans l’apparition du diabète, et ouvre la voie à de nouvelles thérapies.
Le syndrome d’Alström est provoqué par une mutation du gène ALMS1, associé à une protéine du même nom. Chez les personnes atteintes, ce gène ne remplit plus ses fonctions et c’est ce qui cause les anomalies du tissu adipeux à l’origine du diabète de type 2 : les adipocytes, qui forment ce tissu, ne parviennent plus à absorber le glucose. « En empêchant les adipocytes d’absorber le glucose, la perte de fonction d’ALMS1 est directement responsable d’un diabète de type 2, ce qui en fait une cible thérapeutique très intéressante », détaille Vincent Marion, directeur de la recherche menée au laboratoire de génétique médicale de l’Inserm à Strasbourg.
Un test réalisé sur des souris montre qu’en rétablissant le fonctionnement de ce gène, les tissus peuvent à nouveau assimiler le glucose, et il est ainsi possible de retrouver un équilibre glycémique, donc de soigner le diabète. L’équipe de recherche a ensuite travaillé sur des adipocytes de personnes atteintes du syndrome d’Almström pour comprendre les mécanismes liés au gène ALMS1.
Ils ont constaté qu’il est le déclencheur d’une série de réactions moléculaires liées à l’insuline. « Grâce à ce travail sur un modèle de maladie rare, nous avons découvert une molécule capable à elle seule d’augmenter l’absorption du glucose par les adipocytes et de maintenir un bon équilibre glycémique. Cela en fait une très bonne cible thérapeutique pour lutter contre le diabète de type 2 en général, associé ou non à une obésité », ajoute le chercheur.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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