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Diabète de type 1 : La thérapie par cellules souches qui s’inspire du pancréas

Des biologistes américains du Salk Institute (La Jolla) ont réussi à optimiser la production de cellules bêta fonctionnelles productrices d'insuline à partir de cellules souches, un objectif de longue date visant à remplacer les cellules pancréatiques non fonctionnelles. Ces travaux, qui s’inspirent du processus naturel de production des cellules bêta par le pancréas, ouvrent la voie vers de nouvelles thérapies cellulaires traitant le diabète de type 1, ainsi que d'autres maladies.

Le diabète de type 1 se développe lorsque le pancréas ne crée pas suffisamment d'insuline pour contrôler les niveaux de glucose dans le sang. Le diabète de type 1 est une maladie actuellement incurable et difficile à gérer pour la plupart des patients. Les scientifiques du Salk proposent ici une nouvelle approche de production de cellules productrices d'insuline ou cellules bêta fonctionnelles, à partir de cellules souches.

Les cellules souches constituent une approche extrêmement prometteuse, poursuivie par de nombreuses équipes pour développer des thérapies cellulaires pour le diabète de type 1 mais aussi pour d’autres maladies, rappelle l’auteur principal, le Docteur Juan Carlos Izpisua Belmonte : « Mais notre nouvelle approche qui permet la fabrication d'un grand nombre de cellules bêta sûres et fonctionnelles représente un pas en avant important ».

L’équipe est partie de cellules souches pluripotentes humaines (hPSCs), ces cellules, qui peuvent être dérivées de tissus adultes (le plus souvent la peau) et qui ont le potentiel de se différencier en n'importe quel type de cellule spécialisée. A l’aide de différents facteurs de croissance et composés chimiques, permettant de reproduire le développement pancréatique progressif, les chercheurs ont pu différencier, en grand nombre, ces cellules souches pluripotentes en cellules bêta.

Alors que les précédentes tentatives se sont heurtées à une énorme déperdition, soit environ 10 à 40 % des cellules souches converties en cellules bêta, cette nouvelle technique aboutit à un rendement de l’ordre de 80 %. De plus, la nouvelle technologie surmonte un autre obstacle, celui de cellules indifférenciées laissées dans le mélange, qui peuvent se spécialiser alors en un autre type de cellules, avec des conséquences indésirables.

Une option bientôt viable en clinique : « Pour que les traitements à base de cellules bêta finissent par devenir accessibles et sûrs pour les patients, il est important de rendre ces cellules plus faciles à fabriquer », explique l’autre auteur principal, le Docteur Haisong Liu. Outre le respect d’un processus de maturation proche du processus naturel, les chercheurs ont réuni les conditions nécessaires pour que les cellules souches puissent se développer en 3D. Cette technique permet aux cellules de se développer en toute interaction, tout comme c’est le cas au cours du développement humain.

Ces cellules ont ensuite été transplantées chez la souris modèle de diabète de type 1 qui, en 2 semaines seulement, présente une réduction drastique du taux de glucose dans le sang. Les chercheurs poursuivent l’optimisation de la technique en laboratoire et de prochains essais vont évaluer les éventuels problèmes de sécurité associés.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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